On ne se sent jamais mieux qu’à la maison. En Ligue 2, cette vérité perd tout son sens. N’est-ce pas Valenciennois et Nîmois ? A ce propos, David Le Frapper lâche souvent : « Cela devient un véritable miracle de gagner à domicile. » On ne le lui fait pas dire.
Depuis le coup d’envoi de la saison, fin juillet, seul Gaston-Gérard prend son pied. Dijon n’a pas encore cédé le moindre point sur sa pelouse. Ne reste qu’à s’incliner devant la prodigieuse entame dijonnaise sur ses terres bourguignonnes. Les autres ? Ça patine sévère. Océane ou Bollaert n’ont vu la victoire qu’à une reprise. Maigre butin. Le Paris FC connaît quelques difficultés à Charléty. Le Red Star ne se sent pas vraiment chez lui à Beauvais. Et le synthétique de Nancy ne permet pas toujours à ses hôtes de faire la différence. Alors, simple illusion ou mission délicate de décrocher 3 points chez soi ?
Les chiffres l’attestent. Jamais, depuis la saison 2004-2005, les clubs de Ligue 2 ne savent aussi bien voyager. Peut-être ne sait-on plus recevoir. Ou l’on se montre alors trop accueillant ? Jouer à l’extérieur ne fait plus peur. Combien de fois pouvons-nous entendre : « C’est le kiff de jouer à Bollaert ! » La sensation n’est peut-être pas la même du côté de Gueugnon (et bientôt Verchère) mais fouler la pelouse de Saint-Symphorien, celle du Hainault n’est pas pour déplaire aux visiteurs. Surtout, la pression positive enlève la mauvaise. L’obligation de résultat de l’équipe hôte se trouve absente chez l’adversaire. Jouer « à la maison » n’a plus autant d’impact que dans un passé encore récent. En ce jour, il ne devient quasi plus possible d’imposer son jeu à domicile. Mieux vaut se rendre chez l’adversaire, le contrer, le faire déjouer. Scène trop souvent observée. L’homogénéité du championnat n’est plus à prouver. CQFD.
Laurent Mazure