Le Hainaut ouvre ses portes aux Lensois. Pour la première fois, ce stade accueille ce derby nordiste. Un derby que l’on qualifiait d’amical fut un temps pas si lointain. Un derby devenu à hauts risques. Et au regard du classement, un derby électrique.
Il n’y a pas si longtemps, l’étiquette du favori aurait été collée au RC Lens. Mais pas en ce lundi 21 septembre. Certes, il s’agit d’un rendez-vous particulier, à part. Le moment peut-être opportun de lancer une saison jusqu’ici abjecte. En 7 rencontres, les protégés d’Antoine Kombouaré n’ont toujours pas goûté au succès. Avec 4 petits points, ils remercient un Nîmes encore à -5. Alors trop, c’est trop. Et à n’en pas douter, les 5 000 fans artésiens attendus dans l’antre du VAFC ne laisseront pas passer une défaite supplémentaire. Les Lensois ont intérêt à l’emporter pour ne pas voir la foudre leur tomber dessus. Une explosion compréhensible, mêlée d’exaspération, de dépit et de colère. Vous l’aurez compris, Lens a tout à perdre.
En face, VA avance tranquillement, sereinement. A l’extérieur, les Nordistes atomisent leurs adversaires un par un. A domicile, c’est un peu plus difficile. Mais les équipes rencontrées jusqu’à présent, comme Auxerre, Bourg-en-Bresse ou Dijon, ont la particularité d’être compliquées à manœuvrer. Surtout, David Le Frapper qualifiait « d’exploit » le fait de gagner à la maison. En ce jour particulier, le technicien rejette la pression (de bonne guerre) sur un voisin « plus expérimenté » à tous les niveaux. Dans l’esprit, on ne peut lui donner tort.
Mais à voir le Racing actuel, on ne peut s’empêcher de penser à la morale d’une fable connue de tous : La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf. La réalité est moins reluisante : 14 places séparent VA du Racing.
Laurent Mazure