Entre nous, le football à Bollaert, c’est dépassé. Chacun se l’avoue plus ou moins. L’achat d’un billet s’accompagne toujours de cette petite phrase : “Que l’ambiance soit bonne”. Et non d’un plus habituel : “J’espère assister à un beau match.”
Beauté reste un terme assez vaste. Qui plus est dans le monde du football moderne. L’économie influence la qualité du jeu. Pardon. Ne partons pas dans un tel délire. A Lens, le financier n’est plus qu’un ami lointain, perdu de vue. La qualité aussi, c’est vrai. Le jeu ? Allons-y.
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Vraiment ? Plus sérieusement (ça l’était pourtant), ce Lens fait peine à voir. Les joueurs passent plus de temps à brouter l’herbe qu’à se tenir sur leurs 2 guiboles (preuve en image). La qualité technique offre plus d’inquiétude qu’une virée en bolide après une soirée arrosée en boîte. La complémentarité des acteurs (de série B, merci Joël) donnent un plaisir comparable à celui de Gilbert Montagné scrutant les courbes d’une splendide créature (les pertes de lecteurs se montent à 48,7%).
Tout ça, tout ça, et encore plus, ont pu être analysés (grâce à 4 doliprane) lors du debrief. Et encore, son auteur a supprimé 6 500 caractères. Sans quoi plus personne ici ne serait en mesure de lire. Avouez qu’on vous gâte. Au contraire d’un Lens apathique, sans idée aucune pour au moins en pousser une au fond. Carton orange à Fabien Farnolle, à son juste niveau hier. Comment ? Les Lensois aussi ?
Fruit d’un recrutement hasardeux et, parfois, incompréhensible. De l’absence de choix tactiques douteux et/ou incohérents. D’un manque flagrant de qualités intrinsèques (pourtant, il y a N’Daw non ?). Amis Havrais, Cristoliens ou Ajacciens, vous ne vous opposerez pas à cette vérité crue : “La beauté du temple artésien réside en la profonde puissance vocale de ses chœurs et non aux pétards mouillés de son rectangle vert.”
Hâte de voir l’hiver tomber sur Bollaert. Sa pluie, son froid, son gel, sa bise glacée, ses travées à moitié vides… la disparition de ce qui fait encore le charme de cette entité…