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Denis Zanko : « Garder la belle image qui colle à Laval »

La Ligue 2 sans le Stade Lavallois n’est plus vraiment la Ligue 2. Incontournables de ce championnat, les Tangos se trouvent entre deux eaux. Assurer le maintien rapidement tout en visant haut et confirmer la belle saison 2014-2015. A l’image d’un club convivial et sympathique, le coach Denis Zanko s’est confié à MaLigue 2 avant la réception de Nancy ce vendredi.

MaLigue2 : Au printemps, on pensait Laval capable de rivaliser pour le podium. Finalement, vous terminez à une honorable 8e place. De bon augure pour cette saison ?

Denis Zanko : Nous venions de connaître des exercices assez compliqués. Par exemple, en 2013-2014, nous nous étions sauvés à la dernière minute de la dernière journée. L’an passé, cela a été une vraie bonne surprise. Nous avons effectué un parcours tout à fait respectable. Mais en Ligue 2 plus qu’ailleurs, et vous le savez très bien, les cartes sont redistribuées à chaque nouvelle saison. La L2, c’est très compliqué et très homogène surtout.

Laval
Des Mayennais toujours fiers de leur blason.

Davantage aujourd’hui ?

Elle est en effet de plus en plus serrée. Le niveau se veut moyen et homogène. On se rend compte qu’il n’y a aucun match simple à négocier. Nous abordons finalement toutes les étapes à venir avec beaucoup d’humilité. Je ne vois pas quel autre sentiment pourrait nous animer.

Par rapport à l’année dernière, avez-vous quelques certitudes ?

Chaque été, les effectifs évoluent, les rapports de force changent. Nous repartons sur une nouvelle dynamique. Même si nous gardons l’idée que ce que nous avons vécu nous serve de base de travail sans que cela soit un matelas confortable. Nous avons des convictions par rapports aux bons éléments de l’an passé. Et puis sur notre état d’esprit exceptionnel qui a animé notre groupe. Notons également les gros progrès réalisés dans le jeu. En fait, nous nous sommes construits progressivement et il y a des éléments positifs à ressortir de cela.

« Nous avons du mental »

Et puis, il faut penser à convertir les nuls en victoires…

(Rires). On a souvent pointé cela l’an dernier. Encore une fois, certains partages des points ont été pris comme des succès, comme à Brest, à Sochaux lorsque vous êtes menés et que vous revenez. A côté de cela, nous avions des chiffres bizarres. Dignes d’un relégable avec nos 11 victoires, mais aussi dignes d’un promu en L1 avec nos 6 défaites.

Et… vous recommencez la saison par un nul contre le Paris FC (1-1). A froid, que vous inspire ce résultat ?

Il s’agit d’un bon point ! Nous étions menés, nous avons su revenir dans ce match en finissant notamment très fort. Les plus pessimistes diront que nous avons été en réaction. Les plus optimistes, eux, diront que nous avons su bien finir. La première période fut compliquée pour les deux équipes. En effet, rentrer dans le championnat se veut toujours délicat. Personne ne sait où il en est. Mais par la suite, nous avons fait preuve de cohérence dans notre jeu pour revenir. Une vieille habitude, oui. Preuve que nous avons du mental même si j’aimerais que l’on prenne l’habitude de faire la course en tête.

Zéoula, premier buteur lavallois de la saison ! (Crédit photo : Site officiel)

Au-delà de ce nul, cette première journée a été marquée par la frilosité générale des acteurs et par très peu de buts. Comment l’expliquez-vous ?

Comme souvent en début de saison, les équipes se cherchent un peu, tous les effectifs ne sont pas constitués. Les équipes sont très proches les unes des autres. Cela se joue souvent sur des détails, sur une bonne gestion des temps forts et des temps faibles.

« Procurer du plaisir »

Vous avez parlé d’humilité concernant Laval. Plus globalement, quels sont vos objectifs ?

Oui, j’aimerais que nous restions humbles. Cela n’empêche pas d’avoir de l’ambition. Je souhaite voir une progression collective et individuelle. De toute façon, à Laval, nous avons toujours cet enjeu-là. Les résultats découleront de notre travail au quotidien. Et puis, je n’aime pas faire de pronostic chiffré. L’année dernière, VA se retrouvait à la lutte pour le maintien en descendant de L1, le Gazélec a terminé sur le podium. Bien malin celui qui sait comment va se passer cette saison !

Un mot sur le marché des transferts. Allez-vous encore agir ?

Nous n’avons pas terminé notre recrutement. Pour l’instant, je reste satisfait des recrues. Nous voulions en priorité conserver notre ossature. Puis, les nouveaux se sont mis au diapason. Néanmoins, nous avons tout notre secteur offensif à reconstituer. J’aimerais encore avoir un ou 2 joueurs dans ce domaine même si je compte aussi m’appuyer sur les jeunes du centre de formation.

Il y a deux ans, le Stade Lavallois était l’équipe qui avait pris le plus de cartons en L2. L’an dernier, vous deveniez les rois du nul. Que nous réservez-vous cette fois ?

(Rires). Notre équipe a été respectable et respectée l’an passé. Nous nous sommes montrés fair-play et, dans le jeu, nous avons montré des choses satisfaisantes. Je souhaite que nous prenions du plaisir à évoluer ensemble et surtout à en procurer à nos supporters. Et puis, que l’on garde cette belle image qui colle au club.

Laurent Mazure

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