Lens ne veut pas faire de vieux os en L2. Alors, on change tout, ou presque. Nouvelle équipe, nouveaux visages, nouveau stade. Mais toujours autant de mal à digérer l’intersaison. Même si, c’est vrai, il y a du mieux…
« Il n’y a même pas photo, notre situation est beaucoup mieux cet été. » Même si ce n’est pas encore tout rose, Antoine Kombouaré mesure le « bonheur » de pouvoir jouir d’une préparation sans remous. Mais pas sans incertitudes. Elles diminuent sans pour autant disparaître. A quelques jours d’un périlleux déplacement à Metz pour l’ouverture de la saison, le technicien kanak du RC Lens n’a pas encore dégagé le moindre onze type.
« Notre préparation s’est révélée difficile dans la mesure où nous avions beaucoup de joueurs en décalage, constate l’ancien Parisien. Il y a eu des arrivées tardives, quelques pépins physiques. Bref, nous n’avons jamais été au complet. » Des recrues, 7 pour l’heure, mais surtout des départs. Lens se reconstruit, délaisse derrière lui son dernier exercice catastrophique à tous les niveaux. Le gardien Rudy Riou, les expérimentés Ahmed Kantari, Ludovic Baal, Jérôme Le Moigne et Yoann Touzghar laissent place à de la fraîcheur. A des noms peut-être moins connus mais aux parcours intéressants. Qui plus est, le Racing mise sur des revanchards. Joris Delle dans les cages, Anthony Scaramozzino à gauche, Stéphane Besle en charnière centrale, Guirane N’Daw en sentinelle.
Loïck Landre : « Des jeunes avec de l’envie »
En attendant la venue espérée de deux à trois renforts, Antoine Kombouaré sait aussi que certains de ses éléments veulent rester en Ligue 1 et changer d’air. C’est le cas de Loïck Landre. Pourtant, l’ex-Parisien assure « être à 100% lensois ». Voir ses anciens partenaires mettre les voiles ne le touche pas plus que cela. « A chacun sa carrière. Si un joueur part, c’est que c’est mieux pour lui. De notre côté, la cellule de recrutement est là pour combler », explique le défenseur artésien. Lui met davantage en avant la jeunesse talentueuse des Sang et Or. « Nous ne sommes pas totalement rodés mais nous avons des jeunes avec de l’envie. » Suffisant pour jouer le podium ? « Ne voyons pas trop grand. Ne nous prenons pas la tête même si tout le monde ici souhaite retrouver la L1 le plus rapidement. » Un peu comme Jordan Ikoko, qui ambitionne de « viser la montée ».
En attendant de rêver, le RCL a encore « beaucoup de boulot » devant lui comme l’analyse lucidement son coach. Et notamment solidifier son bloc. Les premiers matchs donneront une tendance. Après quoi il faudra classer le Racing Club de Lens dans une catégorie : outsider ou année de transition.