Championnat

Antony Robic : « Je m’épanouis à Laval »

Antony ROBIC (Stade Lavallois), Fabien BOYER (Angers SCO)
Le Tango, version Robic.

Après plusieurs saisons compliquées pour le Stade Lavallois, le club mayennais réalise une belle saison cette année. Avant une rencontre pour assurer le maintien demain soir face à Nîmes, entretien avec le milieu de terrain Antony Robic et projections sur cette fin de saison.

MaLigue2 : Il reste 11 matchs de championnat, Laval est à 6 points de la montée et 14 de la relégation. Peut-on déjà parler de saison réussie ?

Antony Robic : Pour le club et les supporters, c’est une belle saison, je pense que l’on peut dire qu’elle est réussie car ça fait quelques années que Laval galère et se maintient de justesse. Même si on n’est pas encore sauvé, la place du club au classement fait beaucoup de bien, tout le monde respire et joue sans pression.

Vous rencontrer Nimes demain, une équipe sensiblement dans le meme état d’esprit. On peut s’attendre à un match ouvert ?

On espère toujours disputer des beaux matchs, surtout que Nîmes a une belle équipe, à 1 point derrière nous. On se doit de gagner, car on joue à la maison. Nous sommes invaincus à domicile, on souhaite le rester jusqu’à la fin de saison pour rester sur notre continuité.

A. ROBIC (Stade Lavallois), W. SAID (Stade Lavallois), Sehrou GU
Buuuuuut à Laval !

Vous affronterez ensuite Brest et Sochaux, avec la possibilité de s’offrir une fin de saison folle…

Il ne faut pas se mentir, ce sont trois matchs assez compliqués qui arrivent. Si on arrive à bien négocier le premier contre Nîmes, on pourrait aller à Brest sans complexe et totalement relâché. On n’oublie pas l’objectif premier du maintien qui est d’acquérir le plus vite les points manquants, mais on ne va pas se fixer de limite et on ne s’empêchera pas de penser à autre chose…

Cette insousciance peut être un avantage quand vous voyez ces gros clubs devant qui n’arrivent pas à confirer un résultat d’une semaine à l’autre ?

C’est vrai qu’à part Troyes, qui est la seule équipe au-dessus du lot et ne commet que très peu de faux pas, certaines équipes du haut de tableau ont une certaine pression, car la montée en Ligue 1 est leur objectif de début de saison. C’est pour ça qu’un club comme le Gazélec peut aussi bousculer la hiérarchie, car ils sont capables de réaliser une grosse série, en jouant sans cette pression, même s’ils viennent de chuter à Nîmes, justement.

On est l’équipe qui perd le moins (4 défaires en championnat), une des meilleures défenses (la 3ème avec 23 buts encaissés), le collectif bosse pour à chaque match avant d’exploser en attaque. En obtenant le maintien rapidement, nous n’aurons plus aucune raison de nous faire peur et on pourra encore plus se lâcher et tenter d’être sur la bonne vague.

Vos 15 matchs nuls auraient pu vous plomber. Que vous a-t-il manqué pour en convertir quelques uns en victoire ?

Peut-être qu’il nous a manqué un vrai buteur devant. On a un style de jeu qui met en difficulté nos adversaires, mais à côté de ça on défend tous ensemble. Du coup, on part de loin, on fait énormément d’efforts et on manque parfois de lucidité ou de nombre devant le but. Ca se voit surtout à l’extérieur, où on ne marque pas beaucoup tout en arrivant à faire quand même des résultats. C’est notre philosophie de jeu, bien défendre, bloquer les intervalles, avoir un bloc compact pour mieux faire mal à l’adversaire ensuite en étant dangereux en contres. A domicile, on prend plus le jeu à notre compte.

anthonyrobic
Ne rien lâcher jusqu’à la fin de saison, c’est la philosophie des lavallois

Ne souhaiteriez vous pas en faire autant à l’extérieur ?

Je suis un joueur offensif, j’aime que mon équipe ait le monopole du ballon le plus souvent possible. Mais il faut toujours prendre en compte l’adversaire, qui peut être solide, fort, sûr de son jeu. Une fois le maintien acquis, peut être que le coach nous dira de tenter le tout pour le tout ? En tout cas, si on en est là aujourd’hui, c’est grâce à son approche tactique depuis le début de saison, il ne faut donc pas oublier tout les efforts réalisés pour bien défendre avant de se projeter vers l’avant.

C’est votre 2ème grosse saison consécutive en Ligue 2,le Stade Lavallois vous a offrert une sorte de renaissance ?

Renaissance, c’est tout à fait le mot : je reviens de loin, j’avais bien débuté ma carrière puis j’ai connu des galères. Romorantin en CFA m’a fait beaucoup de bien, j’ai pu disputer une saison pleine puis rebondir ensuite à Vannes (2012-2013). Ce fut le tremplin pour Laval qui est pour moi une véritable renaissance car je montre ce que je vaux en Ligue 2, ce que je n’avais pas pu faire avec Tours suite à la montée du National (2007-2008). Les coachs que j’ai eu ici m’ont fait confiance, j’essaye de leur rendre au mieux sur le terrain.

Que pensez-vous pouvoir apporter de plus à l’équipe pour cette fin de saison ?

Je pense pouvoir faire davantage encore : être plus décisif, devant le but notamment. Et continuer à faire beaucoup d’efforts sur le terrain, où mes qualités premières restent la percussion, l’élimination et le centre, pour lesquelles j’estime avoir encore une marge de progression intéressante.

Quand j’étais plus jeune, notamment au Toulouse FC, j’entendais ce que me disaient mes coachs. J’entendais, mais je n’écoutais pas trop. J’ai mûri plus lentement, il m’a fallu plus de temps pour apprendre à écouter. Et désormais, je m’épanouis à Laval.

Justement, cette belle histoire avec Laval se termine contractuellement à la fin de la saison ?

Je suis en pourparlers avec le club, on verra ce qu’il va se passer. Je suis quelqu’un d’ambitieux, les clubs savent que je suis en fin de contrat, on étudiera en fonction de ce qui arrivera. J’ai encore envie d’en faire davantage et de poursuivre sur la durée, et pour le moment c’est avec Laval.

Crédit photos : ImageSport53

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