Championnat

Anthony Gonçalves : « J’ai l’amour de ce maillot »

Il a débuté sa carrière professionnelle à Laval en 2007, et n’a jamais bougé depuis. Le capitaine Anthony Gonçalves savoure ce début de saison solide des Mayennais. Il espère désormais continuer la belle série d’invincibilité des Tangos ( 8 matchs consécutifs sans défaite en L2) au stade Francis-Le Basser contre Brest.

Anthony Gonçalves n'a jamais quitté Laval.
Anthony Gonçalves n’a jamais quitté Laval.

MaLigue2 : Après 10 journées, comment jugez-vous le début de saison du Stade Lavallois ?

Anthony Gonçalves : Nous sommes plutôt satisfaits pour le moment car ça fait un paquet d’années que l’on a plus fait un si bon démarrage. Après, je pense qu’on aurait pu grappiller quelques points supplémentaires dans l’optique du maintien. On sait que le classement est très serré mais à l’heure actuelle, on ne va pas bouder notre plaisir avec cette 9e place. En Ligue 2, que l’on joue un promu ou un prétendant à la montée, chaque week-end est très compliqué à négocier. Cela rend encore plus beau l’événement d’être en première partie de tableau.

Avec 7 matchs nuls au compteur, vous êtes l’équipe qui a partagé le plus de fois les points. Comment expliquer cela?

On dispose d’une base défensive très solide. On fait preuve d’engagement, de solidarité, on respecte les valeurs du club. Mais c’est assez paradoxal, parce que quand on encaisse deux buts, on arrive à en marquer trois. Par contre, quand on fait 0-0, on n’arrive pas à débloquer le score. A mon sens, on manque de réussite offensive pour accrocher plus de victoires. Attaquer, c’est un ensemble. Cela ne concerne pas uniquement les joueurs offensifs, mais aussi les défensifs sur les phases arrêtées par exemple.

Auteur d’une excellente saison l’année dernière (18 buts), Christian Bekamenga était sur le point de partir. Il a finalement réintégré le groupe et a retrouvé le chemin des filets à Arles avec un doublé (8e journée). Est-il le buteur qu’il vous manquait jusqu’ici?

Le fait que »‘Beka » soit resté est un vrai plus pour nous. Cette saison, beaucoup de joueurs ont marqué, c’est assez éparpillé, nous n’avons plus un seul buteur. Marquer c’est l’affaire de tous. Quand on voit nos compositions d’équipes, on sait qu’on dispose de joueurs de grandes qualités sur le banc, qui ne sont plus très loin d’être des titulaires. Ça amène tout le monde vers le haut. Christian est important dans le groupe.

Comment avez-vous préparé la réception de Brest (3e) pendant cette trêve internationale?

Cette trêve nous a vraiment fait du bien. On en avait besoin pour souffler après un début de saison intense, en comptant la Coupe de la Ligue. Sur les premiers jours, nous avons pu nous ressourcer en famille, couper un peu. Ensuite, on a repris le travail tous ensemble, dans la sérénité. On a vraiment bien bossé. On sait que Brest n’a pas les mêmes ambitions que nous en Ligue 2, mais nous voulons faire le meilleur parcours possible. On a en plus la chance de recevoir, on ne jouera pas d’une manière particulière. Chaque week-end c’est dur, aussi bien contre un promu qu’un prétendant à la Ligue 1. A nous de répondre présent dans ce genre d’affiche.

Vous avez été formé au club et vous n’êtes jamais parti depuis votre début de carrière en 2007. Vous êtes un peu l’âme des Tangos désormais. Êtes-vous de ce fait un relais privilégié sur la pelouse avec le coach?

Un maillot pas si lait.
A lait Laval !

C’est gentil de penser que je puisse incarner l’âme du club, mais je me considère juste comme un joueur de Laval à part entière. C’est sûr, j’ai vraiment l’amour de ce maillot. Quand je viens au stade, quand je l’enfile, c’est toujours un moment particulier pour moi. Je pense que ça me donne un petit surplus d’engagement sur le terrain. Aujourd’hui, je suis capitaine et je dois montrer la voie, mais j’ai aussi la chance de pouvoir compter sur d’autres partenaires très expérimentés.

Finirez-vous votre carrière à Laval ou pourriez-vous quitter la Mayenne si un club de Ligue 1 voulait vous enrôler?

Il ne faut jamais dire jamais. Partir pour partir ne m’intéresse pas. Mais si un club qui me permettrait d’évoluer me propose un jour un projet, j’y réfléchirai le moment venu, je ne ferme pas la porte. Mais derrière, il faut être réaliste. Je suis père de famille, j’ai la tête sur les épaules. Je suis très heureux d’être sous contrat à Laval. Certains ont tenté le coup et ça n’a pas marché. Et il y a de plus en plus de joueurs au chômage. Je sais que les équipes de Ligue 1 ont de moins en moins de budgets pour les transferts. Ils se tournent donc plus facilement vers la Ligue 2. Mais je n’ai jamais rien eu de concret avec l’étage du dessus.

La saison dernière a été marquée par le remplacement en cours de saison de Philippe Hinschberger par Denis Zanko sur le banc après 7 ans du premier nommé à la tête de l’équipe première…

J’ai passé de très belles années avec Philippe. Aujourd’hui, nous sommes dans la continuité de ce qui a été réalisé parce que les deux fonctionnaient déjà en binôme à l’époque. Mais, Denis Zanko a apporté ses propres règles, sa propre vérité sur le banc. Chaque entraîneur est différent et pour le moment ça paye.

Et quel serait pour vous le classement idéal en fin de saison?

Dans la première partie de tableau ! On végète depuis pas mal de temps au fond de la classe donc ça serait vraiment bien de réaliser ça tous ensemble cette année vu le début de parcours qu’on fait. Après, on sait que c’est serré, que tout peut basculer et si jamais on est amené à lutter pour le maintien jusqu’au bout, une 17e place et rester en Ligue 2 m’irait parfaitement aussi !

Photos : Nicolas Geslin/Image Sport 53

Vos commentaires :

  1. perrigaud

    Ce joueur est un exemple chaque match il se defonce sur le terrain pour l'amour de son club. J adore ce joueur. Allez laval

    2 réponses
  2. perrigaud

    Ce joueur est un exemple chaque match il se defonce sur le terrain pour l'amour de son club. J adore ce joueur. Allez laval

    2 réponses

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *