Un club de football professionnel, ce n’est pas que le terrain. Pour parler des à-côtés, rencontre avec Loïc Berthommier, responsable commercial au Dijon FCO.
MaLigue2 : Dijon est un des 6 clubs de Ligue2 à avoir fait un résultat positif en 2012-2013, le discours d’équilibre est toujours d’actualité ?
Loïc Berthommier : C’est important aujourd’hui, on sait très bien que dans le football il faut de l’argent, mais surtout une bonne gestion. A Dijon, c’est le mot d’ordre de notre président et de la direction du club ; de faire les choses dans l’ordre et ne pas dépenser l’argent qu’on n’a pas, surtout en Ligue 2 !
Vous étiez à environ 10 millions de revenus hors transfert, ils se répartissent comment ?
Sur 10 millions, 30% proviennent des recettes de sponsoring : visibilité, hospitalité, droits ou labels. Ensuite, on a à peu près 500 000 euros de recettes billetterie, soit 5%. En boutique, ça doit être une centaine de milliers d’euros. Le reste provient des droits TV et subventions des collectivités.
Le merchandising et rentrées de billetterie sont-ils en progression depuis la rénovation du stade ?
La dernière tribune qui a été faite, aujourd’hui Tribune Rougeot, est arrivée juste avant la Ligue 1, il y a 3 ans ; l’autre tribune « Dijon Céréales » était arrivée une année et demi avant. Il y a donc deux tribunes neuves derrière chaque but, avant il n’y en avait qu’une avec une dizaine de rangs en béton ! La tribune Est va être cassée en juillet 2015 pour 17 mois de travaux et fera ensuite la jonction entre les deux tribunes neuves. On aura trois tribunes finies. Pour la Tribune Honneur, on n’a pas vraiment de calendrier précis, ça nous emmène un peu loin, d’ici 4 à 7 ans…
On a eu la chance de monter avec l’arrivée des deux tribunes, on a connu une grosse affluence, 13 000 spectateurs de moyenne, 85% de taux de remplissage. On est retombé en Ligue 2 derrière, mais ça nous a permis de garder un nombre de spectateurs. Forcément, venir dans un stade avec des installations neuves et modernes est plus facile pour un spectateur. S’il y a un meilleur accueil, il y aura plus de monde qui viendra.
Vous attachez également de l’importance aux services de vente de produits dérivés, restauration, buvettes ?
On essaye, mais aujourd’hui ce n’est pas forcément notre cheval de bataille, on n’en est pas encore là. Aujourd’hui, faire une boutique en ville ou développer une gamme n’est pas dans les tuyaux à court terme.
Au niveau du public de Gaston Gérard, c’est plutôt familial, vous n’avez pas de gros groupe de supporters ?
On a les Téméraires qui est le groupe historique, ils doivent être entre 250 et 300 ; et puis les Lingon’s Boys qui doivent être une cinquantaine. Mais on est un club jeune, qui est là depuis 1998 et professionnel depuis 2004 ! En tout cas, on a un vrai public qui nous suit : on est sur une moyenne de 8 200 spectateurs depuis le début de la saison, 2 600 abonnés. Et vous pouvez venir avec vos enfants sans aucun problème, c’est familial, bon enfant, ça reste relativement positif.
Dijon est une ville multi-sports (foot, hockey, basket, hand) cela ne compliqué-t-il pas votre tâche pour attirer du monde au stade ?
Oui et non. On arrive à sortir notre épingle du jeu car le football reste à part, il y a une notoriété et une passion naturelle pour le foot. Mais ce n’est pas vraiment de la concurrence inter-sports, on se connaît à peu près tous, on a 30% de partenaires communs avec la JDA Dijon, le club de basket actuellement en 1/2 finale des play-offs. Ce sont des sports de salle, la population est différente.
Enfin, quel est le prix d’une entrée au stade Gaston Gérard ?
Ça va de 5 à 30 euros en places grand public. On a une capacité de 12 000 places assises couvertes et 500 places assises découvertes.