Le nouveau centre de formation dijonnais a été inauguré en début d’année 2014 et doit permettre au club bourguignon de poursuivre sa progression. Présentation :
Au centre d’entraînement des Poussots, un nouveau bâtiment a trouvé sa place entre les terrains d’entraînement et les installations sportives : le centre de formation. Fort de ses 24 places quasiment toutes occupées, ce centre de formation accueille ses premiers pensionnaires, à raison de deux jeunes par chambre. Plutôt spacieuses et toutes situées à l’étage, avec quelques caméras en couloir pour s’assurer que tout le monde est bien couché le soir ! Au rez-de-chaussée, des salles d’étude pour travailler au calme (les jeunes vont en cours à l’extérieur), une salle de détente, un salon TV et quatre vestiaires. Des conditions de travail appropriées pour faire progresser les jeunes pousses de la formation dijonnaise. Nouvelle discussion avec le directeur sportif du club Sébastien Pérez :
Vous estimez à combien temps le délai pour sortir des jeunes de ce centre de formation vers le groupe professionnel ?
Notre politique sportive n’est pas d’aller sur des « seconds choix » U19 car les clubs qui ont travaillé depuis plus longtemps et bénéficiaient déjà d’un centre de formation ont pu recruter les premiers choix. Notre objectif a été d’aller chercher le premier choix, beaucoup plus jeune, leur laisser le temps de progresser tout en ayant une structure scolaire à côté car, pour nous, c’est très important. Même si on n’avait pas le centre, on a quand même travaillé, à l’image de Jordan Marié, Bryan Babit et Flo Mollet qui ont signé leurs premiers contrats pros. On a aussi Enzo Basilio notre troisième gardien qui vient de la formation dijonnaise, ce sont des joueurs qui ont progressé grâce au DFCO et font aujourd’hui partie du groupe pro.
Actuellement, les jeunes du centre ont quel profil ?
Ce sont des 98, 1ère année U17 qui seront l’année prochaine 2ème année. On a une bonne génération de 98 et de 97, on travaille dessus. On a aussi eu l’opportunité de prendre d’autres jeunes, des 96 notamment, ce sont des joueurs qui vont, je pense, être amenés à s’entraîner avec le groupe pro dès l’année prochaine. Mais on va les mettre petit à petit, bien les encadrer et les diriger pour ne pas qu’ils se brûlent les ailes.
On parlait de jeu tout à l’heure, peut-on dire que dès la formation vous axez le discours sur le jeu avant de parler de résultat ?
Exactement, on ne fait pas une « championnite aigüe ». On veut former de bons joueurs, au niveau de l’état d’esprit premièrement, avoir des joueurs qui sortent de notre centre avec un état d’esprit irréprochable, une envie de progresser, qu’ils acquièrent beaucoup de bagage technique aussi. Il faut que le joueur s’attache aux valeurs du club, et que le joueur qui sorte soit représentatif du club et de ses supporters.
Et quelles sont ces valeurs ?
Quelle que soit la qualité du joueur, c’est de se mettre minable sur un terrain, de tout donner. On part du principe qu’on peut être bon, qu’on peut être mauvais – on n’est pas des robots – mais à partir du moment où on a tout donné sur un terrain, où on s’est donné pour soi-même et ses partenaires, on peut sortir la tête haute.
Vous faites partie des gens qui pensent que chez les jeunes ce ne serait pas forcément important qu’il y ait des championnats, le jeu étant plus important que le résultat ?
Pour nous, ce n’est pas le but ultime d’être champion U17 ou U19. Par contre, si le joueur a le potentiel d’aller au haut niveau le plus rapidement possible, c’est notre objectif.