Après être revenu sur son arrivée en équipe première, Paul Nardi évoque les objectifs de fin de saison, juste avant un match importantissime ce soir face à Dijon.
MaLigue2 : Vous êtes franc-comtois. Nancy c’est votre club de coeur, ou plutôt Sochaux ?
Paul Nardi : J’ai commencé à Vaivre tout jeune, puis j’ai joué à Vesoul, là où les choses sérieuses ont commencé. C’était un peu mon tremplin pour Nancy où je suis arrivé à 12 ans, c’est ma 8ème saison. Nancy, ça a toujours été le club que je suivais, y jouer maintenant en équipe première c’est magnifique.
Ces 2 défaites dans le derby doivent être d’autant plus rageantes ?
Ça fait mal. Notamment la défaite à Metz, ça nous a fait mal, surtout moi pour mon premier derby en pro. En plus à Metz, dans une sacrée ambiance, on était dans une période pas très bonne… Et le derby à Nancy c’est dommage aussi, après il y a eu pas mal de circonstances…
Les messins ont bien joué le coup…
Tout à fait. Ils ont été plus malins que nous !
Nancy réalise une excellente saison, vous êtes en course pour la montée : derrière le discours de façade « On prend les matchs les uns après les autres », c’est l’objectif de fin de saison ?
C’est sûr, avec notre position aujourd’hui, on ne peut pas dire que ce n’est pas un objectif ! On joue cette montée, mais pour reprendre les termes du coach, c’est vraiment ce qu’il nous a dit à la seconde où il nous a pris dans le vestiaire quand il a fait son premier entraînement, son discours était vraiment de « prendre les matchs les uns après les autres ». C’est vrai qu’il reste 6 matchs, mais il faut d’abord penser à celui qui vient : si on se plante vendredi, ça va être compliqué. Je pense qu’il a vraiment raison quand il utilise cette expression, ne pas voir plus loin et remettre à plus tard ce qui va se passer demain.
2 mois et 1/2 sans gagner à domicile, ce match contre Dijon est l’occasion rêvée pour remédier à cela ?
Ce serait parfait, on entamerait une série de 3 victoires consécutives. Ça fait un moment qu’on n’a pas gagné à Picot alors qu’avant on réalisait de bonnes séries. On prendrait de la confiance, il resterait 5 matchs et on lancerait bien notre sprint.
Il y aura du monde à Picot en plus…
Oui, c’est bien. On en aura besoin, d’être soutenus surtout quand on a un peu de mal. Mais on a toujours eu une bonne affluence cette saison.
Vendredi prochain à Lens, Alphonse Areola sera dans le but adverse : ce sera un peu le duel pour définir le meilleur gardien de la saison ?
Non, non. (rires) C’est sûr que c’est flatteur, on parle souvent de nous deux, en plus on est les plus jeunes gardiens en Ligue 2 ! Mais ça ne va pas être un duel pour savoir qui est le meilleur, un match est collectif et le plus important sera de gagner.
Au-delà de la plaisanterie, vous dégagez tous les deux une maturité impressionnante dans des équipes où, en plus, l’enjeu est important…
Oui, je pense que c’est surtout par rapport à ça qu’on parle de nous. On évolue dans des équipes qui sont en haut de classement, anciennement en Ligue 1. C’est peut-être ça qui impressionne le plus. Mais je pense que lui et moi on le vit différemment, le vivre en tant que joueur c’est différent. Dans l’entourage, ça impressionne pas mal de personnes, mais ça me paraît normal pour moi.
Enfin, on avait entendu parler d’un possible transfert vers Saint-Etienne au mercato hiver, qu’en est-il de votre avenir ?
Il ne s’était rien passé de concret au mercato hivernal. Pour l’instant je suis nancéien. Il reste 6 matchs et j’espère qu’on montera en Ligue 1. Et même si on reste en Ligue 2, j’ai la chance de jouer aujourd’hui, il y a encore un an de ça je jouais le maintien en CFA, je ne vais pas commencer à brûler les étapes. Tant que je joue, il faut que je sois performant, le reste viendra tout seul.
