L’US Créteil jouera sa survie en Ligue 2 lors des 7 dernières rencontres. Pour ce faire, le club pourra compter sur son buteur Faneva Andriatsima qui réalise une saison pleine avec déjà 10 buts au compteur. A la veille d’un périlleux déplacement à Tours, il nous livre ses impressions.
MaLigue2 : Faneva, bientôt 30 ans, vous vous éclatez en Ligue 2 ?
Faneva Andriatsima : Oui. J’étais en Ligue 2 il y a quelques années, je n’avais pas trop réussi à m’imposer. J’ai été obligé de passer par l’échelon du dessous, en National, et j’ai la chance de rejouer en Ligue 2 avec Créteil, cette année. Je prends beaucoup de plaisir et essaye de gagner en confiance pour m’y imposer.
Vous avez connu Nantes, puis diverses expériences en National et Créteil depuis l’année dernière, où vous atteignez une vraie régularité. Rien n’a été facile pour en arriver-là ?
De toute façon, rien n’est jamais facile dans le foot. Même en sortant d’un centre de formation, il y a toujours des jeunes qui arrivent, les anciens qui sont biens. Je suis arrivé à 23 ans à Nantes, les deux premières années étaient plutôt pas mal mais sans réussir de grosses saisons, j’ai ensuite passé plusieurs années en National pour bien mûrir, gagner en expérience et franchir un cap maintenant.
En parlant de cap, 10 buts en championnat, c’est un chiffre symbolique mais pas que : vous êtes dans les 10 meilleurs buteurs de Ligue 2. Vous voyez plus haut, encore, à titre personnel ?
Peut-être, j’ai commencé comme joueur professionnel seulement à 23 ans. A 30 ans, j’atteins vraiment la maturité grâce à ces quatre années en National qui m’ont beaucoup fait progresser. Physiquement, j’ai encore quelques années devant moi.
On pensait que Créteil allait se maintenir tranquille et puis, patatras, la dégringolade. Derrière, vous êtes capables de réagir parfaitement face à Laval. Mentalement, c’est usant une saison comme celle-ci faite de hauts et de bas ?
On a fait un bon début de championnat, notre effectif n’avait pas trop changé. On paye un peu notre manque d’expérience mais on savait déjà qu’il faudrait se battre jusqu’au bout. Même si on avait pris un peu d’avance au début en négociant bien les 10 premières journées, c’est toujours difficile parce qu’on utilise beaucoup d’énergie, ça se paye un peu à la fin.
En cas de maintien, vous avez tous une prolongation automatique de contrat ?
Je crois. La plupart des joueurs comme moi on a signé 1+1. Après, ça dépend des dirigeants. Pour l’instant, on se concentre sur le maintien.
Qu’est ce qui vous fait penser que vous allez vous en sortir, par rapport aux autres équipes avec lesquelles vous luttez ?
Je ne sais pas, il faut simplement rester sur notre fil conducteur depuis le début de la saison en défendant bien, d’abord. Il faut garder l’esprit du match contre Laval, quelques matchs références qu’on a fait contre Angers, Metz, même à Nancy. Il faut bien défendre car on prend trop de buts, on le paye car même si on est dans les 5-6 meilleurs attaques de Ligue 2, il faut qu’on reste plus solide défensivement.
Donc l’idée à Tours sera d’être avant tout solide ?
Tout à fait. Quand on joue une équipe comme Tours, c’est difficile, ils ont un gros effectif, de très bons joueurs qui jouent la montée. A nous de chercher un petit point, de rester bien en bloc pour ne pas prendre de but.
Vous les aviez battu 2-1 à l’aller. Quel souvenir gardez-vous de cet adversaire ?
C’est une très bonne équipe avec des qualités offensives. Ils nous avaient dominé au match aller, c’est une équipe très joueuse qui va très vite en attaque.
Jean-Luc Vasseur était menacé la semaine, mais le public était derrière lui et le groupe a sorti sa plus belle victoire de la saison : c’était une source de motivation supplémentaire pour vous ?
Je ne pense pas. Tout le monde a fait son auto-critique et a pris conscience qu’il faudrait se battre pour se maintenir en Ligue 2. Il faut réunir toutes nos forces et se poser les bonnes questions, à chaque fin de match, pour bien réfléchir ensuite. Pour moi le déclic était là : on a beaucoup parlé, et les actes sont venus sur le terrain contre Laval pour répondre à notre problématique. Ça reste un match, il faudra faire preuve de cette solidarité pendant les sept matchs restants.
Avoir un numéro 10 comme Jean-Michel Lesage derrière soi, c’est du régal pour un attaquant ?
Tout à fait ! Quand on voit ses stats, ça parle tout seul. C’est le meilleur passeur de l’équipe, il marque des buts… Il a encore la vista, c’est un régal de jouer avec lui. C’est un mec très gentil, qui ne parle pas beaucoup mais exprime son talent sur le terrain. C’est tout le temps un plaisir de jouer avec Jean-Michel.
Crédit photos : USCréteil