L’AC Arles-Avignon a réalisé une bonne première moitié de championnat mais se retrouve en difficulté depuis quelques matchs. L’occasion de prendre la température auprès de son entraîneur, le très franc Dumas, qui répond avec le sourire à toutes nos questions : le match contre Istres, la présence de Dalé sur le banc à Lens, son avenir personnel et le Togo.
MaLigue2 : l’AC Arles-Avignon a effectué un super mois de janvier en battant Troyes et Metz mais, depuis, c’est une série de 7 matchs sans victoire (3 nuls 4 défaites) : le groupe a perdu sa confiance ou s’est-il finalement reposé sur ses acquis ?
Franck Dumas : Reposé sur les acquis, non. On a fait une série de 10 matchs sans défaite où on a carburé pour prendre des points, maintenant arrive le contrecoups. Malheureusement, ce n’est pas le bon moment. Il faut courber un peu l’échine, trouver des solutions de l’intérieur. Il n’y a pas lieu de s’affoler, on a encore notre destin en mains. On a un match très important vendredi, qu’il faut absolument gagner.
Le match contre Istres est quasiment décisif pour le maintien ?
Non, non, si on se recasse la gueule derrière ça ne sert à rien ! C’est surtout un match important au niveau comptable et très important niveau mentalité, confiance. Au-delà du classement, c’est un match qui peut nous relancer dans notre amour-propre.
Qu’en est-il du groupe pour cette rencontre ?
Dias a un problème de cheville, on va voir ça aujourd’hui. Fortes est out, Ben Saada aussi.
Arles-Istres, ça a le parfum d’un derby ?
Non.
Ce sont deux clubs aux faibles affluences, y aura-t-il un peu de monde au stade ?
Non, on attend pas beaucoup de monde. C’est comme ça, même quand on était assez haut il n’y a pas eu grand monde.
Votre équipe est la 2ème meilleure défense du championnat avec un gardien très régulier, par contre devant ça pêche : hormis Dalé et Nabab, pas grand monde pour marquer…
Oui…si vous voulez sponsorisez le club, c’est avec plaisir ! (rires) On est le 18ème budget de Ligue 2, on s’est rendu le championnat plus facile, le fait de gagner nos matchs 1-0 c’est un peu l’arbre qui cachait la forêt. On a deux très bons attaquants, on a aussi pris Mohamed El Gabas qui revient bien. On a donc les moyens de marquer, par contre on vendange pas mal et en ce moment un peu plus que d’habitude.
Et le choix de mettre Dalé, votre meilleur buteur, sur le banc à Lens était délibéré ?
Si on est lucides, jouer à Lens c’était entre guillemets un « match bonus ». On n’a pas lâché le match, bien au contraire, pendant 35 minutes on s’est procuré les meilleurs occasions. J’ai fait la même chose pour Younis Abdelhamid derrière. Vendredi, il y a un match très important, je devais faire attention à certaines forces.
Un an que vous êtes à Arles : nouveau club, nouvel environnement, nouvelle vie, mais cela n’a pas empêché les résultats d’arriver rapidement…
Oui. Pour ce championnat là, on est partis à 14 en stage ! (rires) On a rassuré les joueurs, on a pu recruter. Avec nos moyens, il ne fallait pas se tromper, on a pris Gaël Givet, Livio Nabab, on a fait monter des jeunes. Ça donnait un groupe plus étoffé, avec plus de concurrence. On était préparé à lutter et on s’est rendu les choses faciles. Je pense qu’on paye un petit peu ces 2 mois 1/2 où tout nous réussissait. Avec les méformes, suspendus ou blessés, il y a un aussi un léger décalage sur la performance au poste. Mais on n’a trompé personne, on arrive là où on devait être.
A titre personnel, vous avez envie de poursuivre l’aventure avec un objectif à la hausse, ou bien trouver un club qui pourrait vous offrir un challenge plus excitant ?
J’ai un accord avec le président : si demain il y a des opportunités, on en parle tous les deux. J’attache beaucoup d’importance à la relation humaine, au partage. Si j’ai des demandes ou opportunités, on étudiera ça tranquillement et surtout avec le projet d’Arles-Avignon l’année prochaine.
On a entendu récemment parlé du Togo, c’est une possibilité ?
Le Togo ? C’est une possibilité, oui.