José Pasqualetti l’avait annoncé, il venait à Lens pour « produire du positif« . Dès le début de la rencontre, on sent son équipe bien dans son match, cherchant à jouer au ballon.
Malheureusement, un coup du sort la remet à sa place dès la 7ème minute, M.Moreira offrant un penalty aux lensois pour un contact de Bosqui plutôt discutable sur Touzghar. Le jeune Lejeune ne se laisse pas impressionner pour autant et sort avec autorité la frappe sèche mais mal placée de Ljuboja, en partant du bon côté. Le gardien istréen, qui a toujours encaissé au moins deux buts lors des quatre rencontres qu’il a disputées, rentre parfaitement dans son match.
Si Lens arrive à se mettre en position de frappe, Istres trouve des espaces dans le dos des défenseurs lensois, sans grand danger toutefois. Au quart d’heure, un contact à retardement d’Areola sur Cheick Diarra dans sa surface est ignoré par l’arbitre qui fait signe de jouer. Cette fois-ci, la faute s’avérait pourtant nette. On se dit alors qu’elle est peut-être là aussi la différence entre le 19ème et le 2ème de Ligue 2…
La force offensive lensoise laisse croire que le Racing peut marquer sur ses incursions dans la surface mais tout cela manque de tranchant. Les istréens pourraient faire mieux en contre mais, pour un relégable, on se dit que c’est déjà intéressant. A la 25ème minute, José Pasqualetti annonce qu’il ne faut pas reculer, continuer à jouer. Et c’est le cas. Même si le spectateur lambda commence à s’ennuyer devant son écran…
Heureusement, le match va basculer en une minute : tout d’abord sur un but refusé à Yohan Touzghar, le ballon frappé sur corner étant sorti du terrain avant d’être repris de la tête par l’attaquant lensois. Dans la foulée, Jérôme Leroy obtient un penalty après s’être fait crocheté par Kantari. Qui d’autre que lui pour marquer face à ses anciennes couleurs ? Il s’élance et frappe lui aussi avec conviction, le ballon mieux placé que Ljuboja mais Areola se détend magnifiquement pour repousser ce tir au but. Lens-Istres, mi-temps 0-0. Ou comment deux gamins ont fait la nique aux vieux briscards…
On s’attend à une sévère remontrance d’Antoine Kombouaré dans les vestiaires et, pourtant, le match repart sur les mêmes bases. Finalement fort logiquement, le FCIstres ouvre le score sur une belle action collective menée par Bagaly Dabo qui prend de vitesse l’arrière garde « Sang et Or » et sert idéalement Malfleury qui n’a plus qu’à pousser le ballon au fond.
Heureusement pour Lens, Touzghar égalise quasiment dans la minute sur une ouverture parfaite de Ljuboja. Malgré cela, les lensois continuent de déjouer et les istréens sont à deux doigts de doubler la mise à l’heure de jeu.
On assiste un match bizarre, fait de tournants qui n’en sont pas, de signes du destin sans destinée, entre un prétendant à la montée qui a posé sa RTT ce soir et une équipe qui lutte pour ne pas descendre risquant de regretter le résultat final si le score en reste là.
Ludovic Baal semble également peiné de la situation provencale et se mue en passeur presque décisif pour offrir l’avantage aux provencaux, par l’intermédiaire de Diarra qui ne tremble pas à 10 mètres du but.
Les 20 dernières minutes du match sont assez ternes, les lensois n’arrivant pas à se créer d’occasions franches. C’est même Jérome Leroy qui passe à quelques millimètres de boucler le match, d’un sublime coup franc s’écrasant sur la barre transversale, à l’entrée des 7 minutes de temps addtionnel… Celui-ci aurait pu durer 30 minutes que les lensois n’auraient de toute façon pas réussi à marquer.
Les istréens se sont montrés sous leur meilleur jour afin de partir en vacances l’esprit un peu plus léger. Il n’en reste pas moins qu’ils seront peut-être encore relégables à Noël. Toujours est-il qu’ils ont prouvé qu’il était possible, par le jeu, de déflorer l’invincibilité lensoise à domicile. Devant 30 171 spectateurs, soit près de la totalité de l’assistance qui se déplacera au stade Parsemain sur l’ensemble de la saison. Cette équipe mérite mieux, vraiment !