La légende voudrait que ce soient les mots prononcés par le propriétaire du Racing Club de Lens, Hafiz Mammadov, à l’attention de Jean-Philippe Gbamin et Pierrick Valdivia dans le vestiaire lensois, juste après la rencontre du jour. Et avant que chacun reçoive une Rolex en cadeau de la part du Big Boss, couplé d’un discours martelant aux joueurs qu’ils étaient « best of the best ». Tout ça pour…une victoire 2-0 contre Châteauroux, 19ème de Ligue 2, qui au vu de sa prestation du soir n’a sans doute pas usurpé sa place. Retour en arrière…
« On vient prendre des points. » Le nouvel entraîneur castelroussin Jean-Louis Garcia avait annoncé la couleur avant la rencontre, il ne cherchait pas à se rassurer au niveau du jeu. De l’autre côté, Antoine Kombouaré demandait à ses joueurs « d’être solide défensivement » avant de partir à l’assaut du but castelroussin.
Une première période à sens unique
Il y a les mots, et la réalité du terrain : un premier quart d’heure très appliqué des « Sang et Or » qui affichaient rapidement une supériorité collective et technique très nette, en utilisant beaucoup les dédoublements de Ludovic Baal sur le côté gauche. A Châteauroux, la rapide blessure de Christian Kinkela semblait devoir affaiblir un peu plus son équipe. Le bloc castelroussin commençait alors à laisser des espaces, et l’on se disait qu’en poursuivant ainsi l’ouverture du score du Racing arriverait avant la mi-temps. Tour à tour, Salli, Ljuboja, Chavarria par deux fois ne trouvèrent pas la faille, pourtant en bonnes positions, tandis que le gardien castelroussin Landry Bonnefoi finissait la période chaud bouillant.
Une victoire logique
Châteauroux démarrait mieux la seconde mi-temps, se montrant plus conquérant…deux minutes durant ! On reprenait donc sur les mêmes bases et, après une frappe hors cadre de Touzghar, les lensois trouvèrent enfin l’ouverture par l’intermédiaire de Gbamin, opportuniste et efficace suite à une subtile déviation de Chavarria.
Châteauroux n’avait plus d’autre choix que sortir pour espérer ramener un point. Et se créait immédiatement une grosse occasion à l’heure de jeu, puis une seconde quelques instants plus tard lorsque deux joueurs se retrouvaient en même temps dans la surface, en position de marquer… Presque incroyable. Jean-Louis Garcia se décidait enfin à faire rentrer Kevin Dupuis, son meilleur buteur, à la 75ème minute. Les supporters de Bollaert tremblèrent sur une tête du nouvel entrant qui lèchait le haut de la barre transversale d’Alphonse Aréola, malgré l’expulsion logique du défenseur berrichon Massamba Sambou pour un second carton jaune. Deux minutes plus tard, Pierrick Valdivia, du pied droit, délivrait tout un stade et se voyait récompensé de sa remarquable prestation, sa capacité à alterner jeu court – jeu long représentant un atout indéniable dans ce genre de rencontre.
Trois points célébrés à… la Pétrus !
Rien à redire, l’équipe qui avait envoyé du jeu en cherchant la victoire l’avait obtenue. Sans grande difficulté, à la manière d’un prétendant à la montée. Il était maintenant temps de fêter la victoire, le stade n’omettant pas de scander « Hafiz, Hafiz » en l’honneur de son hôte du jour. Car oui, maintenant, à Lens, on est totalement décomplexé avec l’argent ! Même si les supporters ne fêteront la victoire qu’à la Petrus, à défaut de pouvoir s’offrir son homonyme masculin…
Pour Châteauroux, l’avenir nettement moins glamour passe par la réception d’Istres et un déplacement à Laval, deux concurrents directs au maintien, contre qui il faudra montrer autre chose pour prendre des points.