A 28 ans, Elohim Rolland a déjà pas mal « bourlingué« . Villefranche, Lyon-Duchère, Boulogne-sur-Mer et maintenant Courtrai. Le milieu de terrain français se trouve plus que jamais en quête d’un nouveau challenge. Un challenge où son objectif premier est de s’épanouir avec un projet sportif cohérent. En Ligue 1, Dijon lui fait les yeux doux. En Ligue 2, Lens aimerait fortement l’attirer dans ses rangs. L’unique souci, et de taille : son club. Ce dernier s’oppose à un départ. Pour MaLigue2.fr, le joueur s’est longuement livré sur sa situation.
Elohim, Amiens, Dijon et Lens vous convoitent notamment. Où en êtes-vous ?
Concrètement, Amiens, c’est un peu mort… Je n’ai plus de nouvelles depuis un certain temps. Contrairement à Lens et Dijon. Le seul problème, c’est Courtrai. Depuis le début, Courtrai est dans un objectif de ne pas me laisser partir. Et puis, c’est vrai, je ne m’exprime pas beaucoup dans les médias.
Votre volonté est-elle de quitter votre club actuel ?
J’ai eu beaucoup de problèmes à Courtrai. Si ma première saison au club (2015-2016) s’est véritablement bien passée, pas la seconde. Mes problèmes ont trouvé leurs origines avec les résultats sportifs du club, pas aussi bons qu’espérés, et aussi avec les supporters. Ou du moins une frange d’entre eux. En décembre dernier, j’ai expliqué à la direction du club que je ne me sentais plus bien ici. Je leur ai indiqué mon mécontentement devant les insultes reçues de la part de quelques fans. Mais, j’ai finalement continué.
Pourquoi ces insultes ?
Nous avons connu une période sans succès. Pire, même, puisque nous avons enchaîné 9 défaites en autant de match. En général, je suis quelqu’un d’assez proche des supporters. A ce titre, je suis venu discuter avec eux pour évoquer la situation sportive du club. Ce contact, je l’ai facilement. Quand on gagne, tout le monde est content. Mais je leur ai également signifié que la défaite, au-delà de les attrister, nous affectait également. J’ai assumé certaines responsabilités. Malheureusement, à partir de là, les insultes ont touché mes origines, ma famille. Cela ne passe pas. Le footballeur n’est pas touché. C’est l’humain. Ma famille a été atteinte.
D’où votre volonté affirmée de quitter Courtrai ?
Effectivement. Au début de ce mercato, je n’avais pas forcément reçu d’offres de Lens et de Dijon. Les contacts existaient, mais aucune offre ferme n’était arrivée. Néanmoins, j’ai émis au club mon désir de partir. Quand les offres sont arrivées, Courtrai a bloqué tout départ en-dessous de 2 M€. Mais je ne vaux pas 2 M€ ! Jamais ! Nous ne sommes pas dans une guerre. Il s’agit de… complications.
Vous ne voulez plus rejouer pour Courtrai ?
Non ! La personne est touchée. Pas le footballeur, encore une fois. J’ai des principes. Quand tu te fais insulter par tes propres supporters, cela devient très compliqué.
« Lens, ce n’est pas de la Ligue 2 »
Encore faut-il pouvoir vous racheter votre contrat de trois ans…
A ce titre, je viens d’un milieu amateur. Je fonctionne beaucoup à la parole. Il faut savoir qu’à Courtrai, j’ai revalorisé mon contrat au bout d’un an. Le club m’a proposé 4 ans. Je souhaitais disposer d’une clause. Elle n’a jamais été écrite. Les dirigeants m’ont promis de discuter d’éventuelles offres émises le cas échant. La parole n’est pas respectée de leur côté…
Pouvez-vous nous confirmer être d’accord sur les termes du contrat proposé par Lens et Dijon ?
Avec Lens et Dijon, je suis tombé d’accord, effectivement.
Pourquoi signer en Ligue 2 si vous avez la possibilité d’évoluer en Ligue 1 ?
Beaucoup de choses entrent en ligne de compte. La Ligue 1, c’est génial, oui. J’avais d’ailleurs dit à mon agent de ne pas regarder les clubs de Ligue 2. Il me demande : « Et s’il y a Lens ? » Là, c’est autre chose. Ce n’est pas de la Ligue 2. Lens, c’est un club historique. Ca va vite remonter en Ligue 1. On l’espère, je l’espère. Forcément, ça peut faire pencher la balance. Reste qu’à 28 ans, la Ligue 1 est peut-être synonyme de sureté, aussi. Aujourd’hui, je me penche davantage sur un challenge sportif et non sur la Ligue 1 à tout prix. Je n’ai jamais fonctionné au financier, je préfère le préciser. J’ai toujours marché au feeling.
Donc, entre Lens et Dijon…
C’est du 50/50 !
Qu’est-ce qui fera pencher la balance ?
Je me baserai sur la volonté du club de me faire venir. J’irai vers ceux qui ont le plus envie de travailler avec moi. Que ce soit le staff, l’entraîneur, les dirigeants, le président. Je marche au relationnel.
A Lens, le début de saison est compliqué. La situation ne vous inquiète-t-elle pas ?
Non. La pression, ça fait gravir des paliers. Au-delà de cela, ça ne me fait pas peur dans le sens où il vaut mieux perdre quelques matchs maintenant qu’en fin d’exercice. Regardez Brest l’an passé… C’est mieux de partir doucement. Bon, même si les Lensois sont partis très doucement. Mais c’est mieux de tout exploser à la fin !
Un mot sur ce championnat de Ligue 2. Comment le percevez-vous ?
J’ai beaucoup d’amis qui jouent en Ligue 2. Je n’y ai jamais évolué. Je bénéficie de très bons échos. Après, j’aime beaucoup la Belgique. Il faut savoir que ce n’était pas une priorité de partir. Il n’y a que ce côté humain qui me dérange. Je ne peux pas passer au-dessus. C’est trop.
Propos recueillis par Laurent Mazure
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