Championnat

Paris FC : projet ambitieux, résultats désastreux

32 ans après l’avoir quitté, le Paris FC retrouve le deuxième échelon français lors de l’été 2015. Tout juste promu en Ligue 2, le président Ferracci se montre des plus ambitieux. En interview, l’homme fort du club promet même un avenir radieux : « Le Paris FC en Ligue 1 dans quatre ans« . Mais rapidement, les signes d’une saison galère apparaissent, obligeant le club à retrouver le National à l’issue de la saison. De nombreux facteurs ont plombé la saison du promu. Décryptage. 

Lors de la préparation, Christophe Taine, grand artisan de la montée, est écarté au profit de Denis Renaud. Dans une volonté de bâtir un effectif compétitif, le nouveau technicien francilien et le directeur sportif Alexandre Monier signifient à plusieurs anciens de l’effectif qu’ils ne comptent plus sur eux. Sans véritable cellule de recrutement, les nouvelles arrivées sont plutôt séduisantes sur le papier. Glombard, Ca, Ayari, Grange, Fauvergue, Pierre, Bocundji, Thébaux confirment le souhait de ne pas se cantonner au maintien. Un partenariat avec l’AS Monaco est également acté avec les prêts de Bahamboula et Mills dans la capitale. Le PFC se retrouve rapidement avec 32 joueurs sous contrat, un chiffre conséquent qui fait naître des tensions et des difficultés de travail. Pour ne rien arranger, une partie du centre d’entraînement est ravagée par les flammes. Un incendie qui divise le groupe en trois vestiaires distincts et empêche l’accès à une salle de musculation digne d’un club de Ligue 2. Une gestion humaine loin d’être évidente.

Denis-Renaud-Paris-FC (2)
Denis Renaud a été remercié en Novembre.

Côté sportif, la saison débute par une accumulation de matchs nuls. Dans un stade Charléty qui sonne creux, Paris ne trouve pas les clés. Une situation qui dure jusque septembre. Et les premières constatations sont flagrantes. Seules deux recrues (Thébaux et Grange) évoluent régulièrement avec l’équipe première tandis que les autres accumulent les pépins physiques. Le jeu proposé par la formation de Denis Renaud est décevant et la seule victoire en quatre mois oblige le président Ferracci à intervenir. Fin novembre, l’ancien entraîneur de Carquefou est remercié. Jean-Luc Vasseur prend la relève et doit sauver un soldat parisien à genou. Pierre Dréossi (ex-Rennes) rejoint également le club en qualité de manager général.

Pour autant, le choc psychologique n’a pas lieu. Les résultats sont toujours aussi décevants et le Paris FC s’enlise dans les bas-fonds du classement. Lors du mercato hivernal, les mouvements sont une nouvelle fois fréquents : 8 départs pour 7 arrivées. En janvier, le directeur sportif Alexandre Monier, est rétrogradé à l’observation des matchs. Malgré un certain redressement dans la qualité de leurs prestations, les Franciliens ne parviennent pas à retrouver goût au succès atteignant même le triste record d’Alès de 24 matchs sans la moindre victoire. Mais au fur et à mesure, le travail du nouveau coach et les renforts de cet hiver insufflent néanmoins un nouvel air à un effectif en panne de solutions. La délivrance arrive enfin à la 32e journée lors du derby face au Red Star (2-4). Un réveil bien trop tardif. Si mathématiquement ce n’est pas fait, le train pour la Ligue 2 est déjà passé. Désireux de terminer sur une bonne note, les partenaires de Romain Grange connaissent un regain en cette fin de saison avec trois victoires sur les six dernières sorties.

Danone Nations Cup
La jeunesse du PFC, rare éclaircies dans le ciel parisien.

L’écurie créée en 1969 aura donc fait l’ascenseur mais souhaite revenir à l’étage supérieur dès la saison prochaine. Le président Ferracci et Jean-Luc Vasseur poursuivront l’aventure, rien n’est moins sûr pour Pierre Dréossi. Le PFC pourra également compter sur son puissant sponsor, Vinci. Une descente qui va repousser le projet du centre de formation. Un projet fort utile quand on connaît le vivier qu’est l’Ile de France. Cette année, aucun jeune joueur du centre de formation n’a d’ailleurs réellement eu sa chance en équipe première. Un paradoxe quand on sait que la Paris FC a représenté la France à la Danone Nations Cup en octobre dernier. Et encore un peu plus quand on remarque la présence de cinq protégés du club dans la dernière liste de l’INF Clairefontaine.

Le projet d’un deuxième club ambitieux dans la capitale attendra encore. Le Paris FC devra prendre exemple sur son voisin du Red Star. Une formation qui a prouvé que les ambitions étaient une chose mais que le terrain en était une autre.

Crédit : PFC

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