Angelo Fulgini, 18 ans. Isaac Mbenza, 19 ans. Lucas Tousart, 18 ans. Adrien Tameze, 20 ans. Pierre Slidja, 19 ans. Valenciennes taille petit mais avance à grand pas. Jeunesse n’est parfois pas incompatible avec ambition. Notamment celle de vivre une saison sans tumulte. Celle de renaviguer dans des eaux plus calmes.
Les noms cités au-dessus font partie de la jeunesse dorée du VAFC. Une ou deux générations talentueuses. Footballistiquement mais aussi mentalement. La tête bien fixée sur les épaules. Comme le montre dernièrement les sollicitations de l’OL pour Lucas Tousart. Ce dernier montre une farouche volonté de poursuivre l’aventure dans son club formateur. Pour la première fois depuis un moment, VA a vécu un été relativement calme. Au Mont-Houy, la sérénité a pris le pas sur le reste. On y met les pieds avec bonheur. Valenciennes vit mieux, vit bien. Sportivement, son niveau fluctue forcément en lien avec la forme de ses jeunes pépites.
Un VA joueur
Après deux levés, l’entité nordiste a montré ses qualités : la maîtrise collective et sa solidité défensive. « Nous avons une équipe solide, confirme le capitaine Abdelhamid. Défensivement, nous nous entendons tous bien. Nous sommes sur la bonne voie. » Reste encore à travailler sur le plan offensif. Là où le chantier paraît le plus vaste. « Notre équipe se veut très joueuse, constate lucidement David Le Frapper. De fait, nous manquons certainement de détermination aux abords de la surface. » Dans ce domaine, le retour en forme d’Edouard Butin devrait aider un collectif encore trop dépendant du rendement de sa jeunesse.
Pas épargné par les soucis du quotidien
« Elle a du mérite », rappelle le technicien nordiste. C’est vrai. D’autant que sur sa dernière sortie contre Auxerre (0-0), Valenciennes se voyait privé d’un tiers de son effectif. Entre blessures et suspension, le coach valenciennois n’a eu d’autre choix que de recomposer son milieu. « Il ne faut pas s’apitoyer. Cela permettra à tout le monde de jouer. » Loïc Nestor va dans le même sens : « Nous avons bien travaillé pendant l’intersaison. Nous disposons d’un bon groupe, assez homogène. Tout le monde se trouve à 100% dans le projet club et il n’y a aucun souci. »
VA ne se plaint pas, ne se plaint plus. Cette philosophie permet aux coéquipiers de Sébastien Roudet de montrer toute leur sagesse, leur maturité naissante malgré cet impitoyable rappel à l’ordre : son extrême jeunesse. L’osmose crée un groupe attachant. Et si VA devenait la bonne surprise de la saison ?
Laurent Mazure, à Valenciennes
