Sans complexe, à l’image de ses nombreux supporters. Le Red Star s’est targué le luxe de marquer le premier but de l’histoire de ce nouveau Bollaert. Un bijou, en prime. Naim Sliti venait alors récompenser la très belle partition jouée par ses coéquipiers.
Pendant longtemps, l’Etoile Rouge répondait favorablement à la demande de son coach Rui Almeida. Ce dernier qualifiait cette partie de « rencontre importante ». Alors sans trembler, sans être inhibés par l’ambiance électrique de la marmite artésienne, les partenaires de Fournier ont paru à leur aise, sereins, sûrs de leur jeu. En face, le Racing montrait d’inquiétants signes de fébrilité. Surtout au milieu où N’Daw a totalement raté son match, offrant le luxe au milieu composé de Boe Kane, Da Cruz et Makhedjouf de prendre le dessus.
Lens a « posé le jeu » ?
Mais pis qu’un milieu où Valdivia tentait bien malgré lui de sonner la révolter, les transitions entre défense et attaque étaient absentes. Alors on abusait de longs ballons. Antoine Kombouaré ne paraissait pas avoir le même constat : « Nous avons vu une équipe mature qui a posé le jeu. Puis, nous avons allongé un peu plus après. » Langue de bois ? Le discours rassure, les faits moins. A l’inverse de son adversaire du soir, ce Lens n’a jamais su enchaîner 3 passes à une touche pour créer le décalage. Erreurs techniques, absence d’automatisme, aucun appel. Si bien que Chavarria et Bekamenga ont eu toutes les peines du monde à toucher ce cuir brulant.
L’égalisation d’Autret en fin de partie paraît d’ailleurs heureuse. Ébloui par le soleil ? Planté peut légitimement s’en vouloir. Et sur le banc, son technicien avalait avec difficulté ce point pris en terre artésienne. « Si on nous propose le nul avant le match, je dis d’accord. Mais après, je suis triste. Nous pouvions rentrer en région parisienne avec trois points. »
Une victoire qui fuit encore Lensois et Parisiens. La première vendredi prochain contre Créteil et Tours ?
En bonus ? La journée avec les fans du RC Lens…
