Déjà une moitié de saison écoulée en Ligue 2. L’occasion de distribuer les premiers bons points. Nous avons révélé nos tops de la phase aller récemment. Mais comme cela ne peut pas être tout rose pour les 20 entités de notre championnat, nous avons également moins apprécié certaines choses lors des 19 premières journées. Place désormais aux flops de la première partie de saison 2018-2019.
L’arrivée de Baskonia-Alavès pour gérer le FC Sochaux-Montbéliard
Les fidèles du stade Bonal étaient sceptiques dès le départ. Déjà hostiles à Ledus et au propriétaire M.Li, les supporters du FC Sochaux-Montbéliard ont accueilli l’arrivée du groupe espagnol Baskonia-Alavès, venu gérer le quotidien du FCSM, avec une grande méfiance. Et les faits leur auront vite donné raison. Un mercato estival synonyme de grande brocante, des joueurs venus d’un peu partout en Europe au gré des prêts et des mouvements entre les différentes entités du groupe basque (Alavès ou Rudes notamment), et un effectif qui n’a jamais trouvé son rythme de croisière et ses automatismes sous les ordres de José Manuel Aira. Le technicien ibérique remercié, M.Li semble vouloir reprendre le contrôle de son club. Omar Daf nommé coach de l’équipe première, la volonté semble dans un premier temps d’essayer de renouer avec les fans les plus fervents, partis supporter les U19 à René-Blum. Baskonia, de son côté, a indiqué son intention de s’en aller plus vite que prévu, et bien avant la fin du contrat de 3 ans signé initialement avec les Chinois. Sans Baskonia, le premier écueil pour le FCSM, club historique du foot français, sera d’éviter la relégation. Avant de se tourner de nouveau vers l’inconnu pour 2019-2020, avec une relégation à titre conservatoire prononcée par la DNCG lors du passage de la mi-saison…
La pelouse de Béziers
La découverte du monde professionnel demande de l’indulgence. Et finalement, l’AS Béziers subit les choses autant que les autres équipes qui se déplacent au stade de la Méditerranée, sans doute sans trop d’enthousiasme. Partager sa pelouse avec un club de rugby ne permet pas d’avoir un billard. Mais là, l’enceinte biterroise propose carrément parfois une aire de jeu à la limite du praticable. Après un exil forcé à Montpellier pour sa première « à domicile », l’ASB a investi La Méditerranée sans jamais s’y imposer. Une grosse épine dans le pied de Mathieu Chabert et de ses joueurs, à la lutte pour le maintien et heureusement assez à l’aise à l’extérieur. La mairie de Béziers a pourtant pris les choses en mains, la pelouse a été changée avec un coût et un investissement importants. Mais sans trop de succès pour le moment. Vivement la fin de l’hiver pour espérer retrouver plus de gazon, et moins de faux rebonds.
L’épisode Patrice Lair à Niort
Un véritable coup de tonnerre. Alors que Niort réalise une première partie de saison magnifique, Patrice Lair décide de claquer la porte du club des Deux-Sèvres le mardi 11 décembre. Oui, l’entraîneur des Chamois s’était plaint publiquement à plusieurs reprises du manque de qualité des infrastructures du club de Ligue 2, mais là n’est visiblement pas la raison principale de sa décision. Réputé intransigeant et très rigoureux, Lair aurait un peu vexé son vestiaire, notamment lors de son discours à la mi-temps du 8e tour de Coupe de France à Challans. Des reproches mal digérés par le technicien. Par la suite dans la presse, l’ancien entraîneur de l’OL et du PSG féminin pointe du doigt le directeur sportif, Mickaël Hanouna. De son côté, le président Karim Fradin explique que les choses seront mises au clair une fois la procédure avec Lair terminée et le divorce acté. Lair mis à pied, Jean-Philippe Faure assure l’intérim depuis la 18e journée, pour deux bons nuls contre Lorient et Brest (1-1), deux candidats du haut de tableau. Alors oui, Niort passe les fêtes au chaud au niveau du classement. Mais sans savoir qui sera sur son banc en 2019, et quelles seront les répercussions sur le groupe de cet épisode rocambolesque et regrettable.
Les nombreux cartons rouges du GFC Ajaccio
Hervé Della Maggiore préférerait sans doute vite oublier sa première sortie officielle sur le banc du GFC Ajaccio : une rouste 5-0 encaissée sur le terrain du RC Lens. Mais il faut dire que ce jour-là, le tout nouvel entraîneur du club corse, qui a succédé à Albert Cartier, n’a pas vraiment le choix des hommes. Son groupe est amputé de nombreux joueurs. L’ancien technicien du FBBP01 aligne seulement 16 joueurs sur la feuille de match, dont deux U19. Au rayon des suspendus ? Quatre cadres : Armand, Gomis, Palmieri et Pierazzi. Des sanctions symptomatiques de la trop grande indiscipline qui règne dans les rangs du Gaz. En tête, Julian Palmieri déçoit. Lui, l’expérimenté, de retour en Corse, ne parvient pas à contrôler ses nerfs. Un premier rouge lors de la 6e journée, puis sept matchs de suspension pour son comportement à la fin de la rencontre face à Clermont (9e journée). De retour sur les terrains, le latéral… prend un nouveau rouge à la 17e journée. Le Gazélec est lanterne rouge au classement du fair-play, avec 7 expulsions depuis le début de la saison. Forcément handicapant pour obtenir de meilleurs résultats, et un problème à régler en deuxième partie de saison.
Nancy et VA, deux monuments en péril
Depuis sa descente en Ligue 2 en 2014, jamais Valenciennes n’est parvenu à se mêler à la lutte pour la montée. Lors de sa première saison, le club nordiste a même failli de nouveau tomber d’un cran, terminant finalement 16e et maintenu lors de la toute dernière journée. Les années passent et les maux restent. Le cru 2018-2019 ne déroge pas à la règle, et le VAFC se retrouve de nouveau mal embarqué à la trêve, en position de barragiste (avec un match en moins à disputer au Havre). Le président Eddy Zdziech devrait bientôt passer la main. Avec l’espoir pour les supporters de voir un souffle nouveau emmener VA vers le haut. Juste derrière, 19e, Nancy végète là-aussi depuis 18 mois dans les eaux troubles de la zone de relégation. Maintenu in extremis la saison dernière après avoir usé 4 entraîneurs, Alain Perrin est venu prendre le poste de coach principal en cours de route pour prendre la suite de Didier Tholot. Depuis, l’ASNL va (un peu) mieux. Avec 13 points au compteur (et un match en moins contre Metz), la route est encore bien longue vers le maintien. Et pas question pour le nouvel homme fort Jean-Michel Roussier d’imaginer débuter son mandat par une relégation en N1 qui ferait tâche pour ce monument du foot français.
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