En avril dernier, MaLigue2 donnait déjà la parole à Gaëtan Charbonnier juste avant la fin de saison. Déjà, l’attaquant du Stade Brestois avait remporté le titre de joueur du mois sur notre site. Intenable en septembre pour cette nouvelle saison, l’ancien joueur d’Angers, de Montpellier ou de Reims a de nouveau accordé de son temps pour ML2 après une nouvelle distinction. Et lorsque l’on évoque sa redoutable efficacité face au but, lui ne jure avant tout que par le collectif. Entretien galette avec « Charbo ».
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MaLigue2 : Gaëtan, vous remportez de nouveau le titre de joueur du mois en septembre après l’avoir acquis en avril. Cela prouve votre régularité, et on vous sent pleinement épanoui au Stade Brestois ?
Gaëtan Charbonnier : Depuis que je suis revenu de ma blessure l’année passée (rupture des ligaments croisés, ndlr), je suis monté en puissance, je peux enchaîner les bonnes prestations. Mais mes performances sont à l’image du groupe ! On avait bien terminé la saison dernière, et on a bien commence celle-là. Je prends autant de plaisir à marquer qu’à faire marquer les autres, personne ne cherche à tirer la couverture vers soi dans cet effectif.
Lors de notre dernière interview, on évoquait les play-offs à venir. Malgré la défaite au HAC, on n’a pas senti le groupe traumatisé de repartir en Ligue 2 comme ça peut être le cas parfois pour certaines formations qui passent proches de la Ligue 1…
On était déçus, forcément, car on aurait aimé aller au bout. Mais derrière, il y a eu la coupure et les vacances qui ont fait du bien pour tourner la page. Le groupe a très peu changé pendant l’été et c’était l’idéal pour tirer les enseignements de la fin de saison. Malgré tout, nous avions réalisé un bon championnat donc on savait comment faire pour bien repartir.
C’est peut-être ce qui vous a manqué l’année passée, de tout de suite vous placer dans le bon wagon de tête pour éviter les barrages ?
C’est sûr que ça fait toujours du bien de jouer les premiers rôles. Comme on le dit souvent, ce qui est déjà pris n’est plus à prendre. On sait qu’on aura sans doute des périodes compliquées dans la saison, mais il faudra surtout les faire durer le moins longtemps possible. On reste sur six victoires d’affilée, mais je pense que la trêve internationale arrive au bon moment afin de bien se reposer, et d’enchaîner un deuxième gros bloc en championnat.
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Après la trêve, le derby contre Lorient vous attend. Une équipe qui vise aussi la montée et qui est toute proche de Brest au classement…
Ce sera un bon test ! Et ce sera avant tout un bon match à jouer, un derby est toujours particulier. D’autant que cette fois, les deux équipes jouent le haut de tableau, ce sera d’autant plus intéressant. Je pense qu’ils auront à coeur de ne pas rééditer leur match de la saison dernière (Brest avait gagné 3-0 à Le Blé, ndlr). Il faut prendre du plaisir à disputer ce genre de choc, ne pas faire le match avant et se mettre trop de pression. On doit jouer comme on sait le faire, car on n’a rien à envier à Lorient. Notre série de six victoires peut-être un avantage pour la confiance, mais il faut faire attention à ne pas s’enflammer non plus.
Votre saison la plus prolifique remonte à 2011-2012 avec Angers (12 buts). Vous en êtes déjà à 9 cette année après seulement 10 matchs. Vous avez changé d’approche et vous êtes devenu plus tueur devant le but ? Comment expliquer cette grande efficacité ?
Je suis en pleine réussite et en pleine confiance ! En ce moment, il ne me faut pas 50 occasions pour marquer (rires). Mais je sais aussi qu’il y aura des moments où je serai moins efficace dans la saison. En tout cas, je n’ai absolument pas changé ma mentalité ou mon état d’esprit en tant qu’attaquant. L’essentiel, c’est avant tout que l’on aille chercher des victoires, et peu importe qui marque. Le collectif avant tout !
En 2012 après Angers, Montpellier vous recrute en L1. Tout le monde vous imaginait alors comme le successeur d’Olivier Giroud par votre gabarit, alors que vous n’aviez pas du tout le même profil de jeu. Finalement, vous ne serez resté qu’une saison au MHSC…
J’ai déjà parlé de cette histoire, je pense qu’on m’a collé cette étiquette trop rapidement. Après, je n’ai sans doute pas fait ce qu’il fallait non plus…
En à peine un an avec Brest, vous avez déjà marqué à 18 reprises en championnat. Soit exactement le nombre de vos réalisations à Reims en quatre saisons, même si c’était en L1 pendant trois ans. Le projet de Brest était vraiment celui qui vous convenait le mieux pour rebondir ?
A partir du moment où on a un entraîneur (Jean-Marc Furlan) avec ces idées de jeu là, et ces lignes directrices, c’est forcément plus simple. Même quand on est dans la difficulté, on sait exactement à quoi s’en tenir et ce que l’on doit faire pour rebondir. Les individualités servent le collectif dans ce projet, et c’est un bénéfice pour tout le monde !
Propos recueillis par Dorian Waymel
Crédit photo : © Olivier Stephan Photographe/SB29