Entretiens avec joueurs

Entretien ML2 – Danilson Da Cruz : « La Ligue 1, ce n’est plus ma priorité »

Capitaine du Stade de Reims la saison dernière lors de la magnifique saison du champion de Domino’s Ligue 2, Danilson Da Cruz ne découvrira pas la Ligue 1 avec le club champenois l’année prochaine. Le milieu de terrain, qui vient de fêter ses 32 ans, explique son choix en toute franchise pour MaLigue2.

A lire aussi >> Mercato – Danilson Da Cruz est sollicité par 3 clubs de Ligue 2, mais…

MaLigue2: Danilson, avez-vous encore la tête dans les nuages après ce titre, où l’émotion est-elle désormais redescendue ?

Danilson Da Cruz : Non, désormais l’émotion est retombée. Mais c’est à ce moment qu’on se rend encore mieux compte de ce qu’on a accompli la saison dernière, qu’on prend la mesure de nos records battus. Il y a déjà un peu de nostalgie qui s’installe par rapport à ce titre. On s’envoie encore des textos, chaque semaine. C’était plus qu’un groupe. Il y a déjà eu quelques départs à Reims, l’effectif va bouger pendant le mercato. Quand j’y repense, il n’y a eu que du positif, on n’a jamais connu de coup de mou, c’est rare. C’est une vraie fierté collective et personnelle. Je pense que le club doit essayer de surfer un maximum sur cette montée, de garder les valeurs et cet état d’esprit. Il faudra simplement amener plus d’exigence liée au niveau de la L1.

Serez-vous de la reprise ce vendredi ?

Non, je ne vais pas reprendre avec Reims.

Pourtant, à 32 ans, vous avez là l’opportunité de découvrir l’élite. Qu’est-ce qui vous motive à partir alors que vous étiez le capitaine choisi par David Guion ?

La L1, ça n’a jamais été mon objectif. Enfin, si, quand j’avais 25 ou 26 ans. Mais là, ce n’est plus ma priorité. Je veux vraiment trouver un projet à l’étranger. Mais bon, si je ne trouve pas, je repartirai en Ligue 2, je pense.

A lire aussi >> Danilson Da Cruz : « Ce ne sont même plus des coéquipiers, c’est devenu des frères »

« La L1, c’est surmédiatisé, les mentalités peuvent changer »

Avez-vous peur de manquer de temps de jeu en L1 ?

C’est sûr que j’aurais peut-être moins de temps de jeu dans la division supérieure, mais ce n’est même pas cela qui me fait partir. On a vécu une année extraordinaire sur le plan humain tous ensemble, et je sais pas que L1 risque de changer tout cela. L’élite, c’est surmédiatisé, les mentalités peuvent changer, les jeunes devenir moins réceptifs après quelques bons matchs. Je suis arrivé sur le tard chez les professionnels, je cherche avant tout à prendre du plaisir au quotidien. La L2, c’est aussi exigeant, mais ce n’est pas pareil.

Quel est le challenge qui vous plairait à l’étranger ? Et en Ligue 2 au cas où ?

Peu importe le pays, je veux juste découvrir un autre football, une autre culture. Après, j’ai eu des sollicitations de Nancy, Brest et Troyes en Ligue 2. Ce sont trois projets ambitieux. Je me suis fixé une date butoir jusque dimanche (le 1er juillet) pour trouver à l’étranger. Ensuite, je prendrai une décision. J’ai connu trois titres (2 en National, 1 en L2) lors des cinq dernières années. Je pense que je peux être un porte-bonheur pour une équipe (rires).

« La descente de Créteil m’a affecté »

Il y a trois ans, vous évoluiez encore en National au Red Star…

Oui, c’est vrai, tout va vite. Mais l’année d’avant, je jouais déjà chez les professionnels en L2 avec Créteil. C’est sûr que je n’aurais pas imaginé vivre une montée en L1 peu de temps après. J’ai une belle étoile, je pense. Je suis content de revoir le Red Star en Ligue 2, même si encore une fois, ils ne pourront pas jouer au stade Bauer. J’ai vécu cela quand on a dû jouer à Beauvais. Ce n’est vraiment pas évident pour les supporters, qui s’identifient à Bauer. Le nécessaire aurait dû être fait, car le club avait affiché ses ambitions de remonter directement en L2, et ils l’ont fait de fort belle manière. Mais rien n’a bougé depuis trois ans du côté du stade en parallèle.

A lire aussi >> Stade Bauer, Colombes, coach : le président du Red Star Patrice Haddad fait le point

En revanche, Créteil va moins bien et vient de descendre en N2. Vous suivez encore ses résultats ?

Oui, et ça m’a vraiment affecté. Je suis originaire de Créteil, ma famille vit là-bas, je suis très attaché à ce club. J’espère pour eux qu’ils vont remonter le plus vite possible, malheureusement les descentes font partie du football. Et ce n’est jamais évident de monter du N2 au N1. Surtout la poule de Paris, qui est très relevée.

Propos recueillis par Dorian Waymel

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *