Le Tours FC a remporté un match importantissime contre Châteauroux et est revenu à 2 points de la 17ème place. Avant de recevoir le Stade Lavallois, interview avec l’expérimenté milieu de terrain tourangeau, Bryan Bergougnoux.
MaLigue2 : Après 8 matchs sans victoire, battre Châteauroux a fait le plus grand bien…
Bryan Bergougnoux : Elle était primordiale. C’était une étape obligatoire pour finir avant les 3 derniers, il nous fallait absolument l’emporter. Même si ça n’a pas été le plus grand match de la saison, on a su etre réalistes derrière ce qui n’a pas souvent été le cas cette année, et ça nous a permis de gagner.
Vous avez grappilé une partie du retard, il reste 2 points sur l’AC Ajaccio, 3 sur VA, 4 sur Orléans. Ce sont vos 3 concurrents directs ?
Clairement, ce sont ces 3 équipes là, même si on regarde jusque Clermont. La victoire contre Châteauroux nous a permis de revenir dans la course, et on peut considérer que notre calendrier est plus favorable que celui de nos adversaires directs, comme Ajaccio qui jouera beaucoup de prétendants à la montée. On aura la chance de jouer des concurrents, il fallait impérativement se relancer avant de les affronter.
Vous regardez aussi les résultats derrière (6 points d’avance sur Arles), et ceux de Nîmes ?
On ne regarde pas Nîmes, on veut d’abord avoir la fierté de se sauver sportivement en terminant la saison à la 17ème place. Et comme on regarde jusque Clermont qui est 6 points devant, Arles nous regarde forcément puisque c’est le même écart entre nous… Même si on se focalise sur ce qui se passe devant.
Après ce début d’année difficile, le Tours FC est-il en train de trouver son second souffle pour finir la saison ?
On n’a gagné qu’un match, on ne peut pas parler de second souffle. C’est vrai que physiquement ça a été difficile avec le groupe restreint, mais on est en train de réagir de ce point de vue là aussi. On vient de récupérer Christian Kouakou qui propose un profil différent, apporte plus de profondeur. Le retour de Milosevic a fait du bien, alors qu’il n’avait plus joué depuis neuf mois. Les petits signes positifs s’accumulent.
Vous rencontrez Laval demain, l’équipe qui a le moins perdu en Ligue 2. Ca représente forcément un gros défi ?
On sait que Laval est une équipe compliquée à jouer. Historiquement, nos rencontres sont toujours serrées, à nous de faire ce qu’il faut pour gagner avec les nouveaux arguments que nous avons à proposer.
C’est votre 3ème saison aboutie à Tours, vous êtes un vrai leader d’équipe… Quel sont vos ambitions personnelles pour la suite ?
Je ne veux pas parler de la saison prochaine. Pour l’instant, nous sommes en National. L’objectif est de se maintenir et je ne pense qu’à cela. Personnellement, je me sens bien à Tours, ma famille aussi. Je prends plaisir à transmettre aux plus jeunes, on me fait confiance en retour, on me confie des responsabilités. Alors, pourquoi pas continuer l’aventure ?
Même pour lutter pour le maintien en Ligue 2 ?
Il y a une part de frustration chaque année, de voir partir des joueurs avec lesquels on pourrait jouer la montée s’ils restaient : Benjamin Leroy, Thomas Fontaine, Andy Delort (même s’il est temporairement revenu), Julien Cetout, Wilfried Moimbé, Prince Oniangué… Ce sera encore le cas cette saison avec une dizaine de joueurs en fin de contrat, qui vont être sollicités et vont sûrement aller voir ailleurs car c’est très compliqué de garder les joueurs chaque année.
Vous serez aussi en fin de contrat, si Toulouse vous propose un challenge en Ligue 2 ça pourrait vous tenter ?
Ils vont se maintenir en Ligue 1. J’ai encore des amis, des gens qui travaillent au club, un président qui fait beaucoup depuis des années pour faire grandir ce club. Ils doivent retrouver une place plus en adéquation avec leur standing.
Un dernier mot sur deux sujets qui vous sont chers : Twitter et l’OL. Vous pourriez apporter vos conseils à Jean-Michel Aulas ?
(rires) Il n’a sûrement pas besoin de moi, parce qu’il sait exactement ce qu’il fait ! Jean-Michel Aulas est un président atypique, et croyez-moi, quand vous êtes joueur vous êtes bien content d’avoir un président comme lui. Et comme il est très intelligent, il sait où il veut arriver avec son club. L’utilisation des nouveaux moyens de communication comme Twitter est une nouvelle fois la preuve qu’il fait tout avant les autres.
Crédit photos : ImageSport53 ; ToursFC