Les weekends électoraux approchent, les premiers sondages sortent. En Ligue 2, aurait-on besoin de voter pour élire le meilleur joueur du championnat ? Assurément, non. Si tel était le cas, quelques esprits contradictoires auraient sans doute l’occasion de ne pas offrir une élection à la soviétique au numéro 10 de l’ESTAC, l’homme qui égaye nos multiplex de Ligue 2 et illumine tant de rencontres.
Vendredi soir, Benjamin Nivet a inscrit son 100ème but en professionnel, son 8ème de la saison, d’un penalty tranquillement frappé au milieu du but clermontois. A 38 ans, celui qui nous confiait il y a quelques semaines « ne pas avoir de limite », est le guide d’une équipe troyenne qui devrait prochainement renouer avec l’élite. Un modèle aussi, « une chance pour les jeunes joueurs d’évoluer à ses côtés », n’hésitait pas à dire Karim Azamoum.
Benjamin Nivet poursuivra-t-il encore l’année prochaine ? Assurément, oui. Et on ne lui en voudra même pas de terminer au niveau supérieur et de faire des adieux précoces à la Ligue 2. Un championnat qui lui aura permis d’éclore le siècle dernier (hic) à Châteauroux, l’aura forgé entre plusieurs saisons de Ligue 1 et offert ses plus belles années, avec l’ESTAC (2004-2005 et depuis 2013) et le SM Caen (2009-2010). Avant de boucler la belle histoire en retrouvant sans doute une Ligue 1 véritablement découverte sous le maillot troyen en 2001, après quelques apparitions sous son premier maillot, celui de l’AJA, en 1997-1998.
Il ne sera pas aisé de briller tout autant à l’échelon supérieur, bien que ses plus belles performances en Ligue 1 soient les plus récentes, sous le maillot caennais en 2011-2012 et avec Troyes ensuite (2012-2013). Et alors ? Nous n’aurons pas oublié ce que Benjamin Nivet aura offert, sans ménagement ni excès, tout au long de sa carrière rythmée par ses passages en Ligue 2. Où il fait, chaque weekend, l’unanimité.