Le Tours FC s’apprête à débuter une nouvelle saison en Ligue 2, après une superbe deuxième partie de championnat qui lui a permis d’obtenir son maintien l’an dernier. Titulaire indiscutable dans le couloir droit, le défenseur Jonathan Gradit s’est confié sur ses ambitions personnelles et collectives à deux jours de la réception du Havre.
MaLigue2 : Revenons sur votre intersaison. Vous étiez en fin de contrat et les contacts furent nombreux. Pourquoi avoir prolongé au Tours FC ?
Jonathan Gradit : En fin de contrat après trois saisons pleines, j’ai eu la chance d’être contacté. Pour diverses raisons, les choses ont traîné en Angleterre, ça n’allait pas très vite en France non plus. Je m’étais dit de faire un choix rapidement, je ne voulais pas prendre de retard sur la préparation et je m’étais fixé comme date le 1er juillet. J’ai préféré faire le choix de rester à Tours pour essayer de faire encore la meilleure saison possible.
C’était un choix rassurant de rester à Tours ?
J’ai misé sur la stabilité, j’aurais pu prendre un risque. Je suis en confiance ici, en pleine possession de mes moyens. J’avais donné ma parole au coach, si c’était pour partir, c’était pour voir quelque chose au-dessus, sans manquer de respect aux autres clubs de Ligue 2 qui sont plus huppés que Tours.
La nouvelle aventure démarrée en cours de saison méritait aussi d’être poursuivie ?
On a connu un déclic psychologique et une véritable remise en question collective. On a ensuite connu une série un peu folle, avec un dynamisme hors du commun. Tout le monde a retrouvé de la confiance, Denis Bouanga a explosé la fin de saison, Cheick Fantamady Diarra qui marquait sans cesse. On a pris conscience qu’on avait un très bon groupe, avec d’énormes qualités.
A l’heure actuelle, le club a réussi à conserver une bonne partie de l’ossature. C’est assez prometteur ?
Le risque dans les clubs de Ligue 2, ce sont les nombreux changements à l’intersaison. Contrairement à certaines années, on a réussit à prolonger certains joueurs et à garder l’ossature de l’équipe qui a terminé la fin de saison. Les joueurs partis ont été remplacés par de bons joueurs qui se sont bien intégrés au groupe. On espère déjà ne pas rééditer le début de saison catastrophique et rentrer dans une spirale négative. Si on enclenche une bonne série dès le début de saison, ça peut faire du bien d’entrée dans les têtes.
Vous avez su également reconquérir votre public. Les retrouvailles s’annoncent joyeuses vendredi ?
Quand les résultats tournent en notre faveur, le public vient au stade. On a presque doublé l’affluence en cours de saison, il était vraiment derrière nous. On entend souvent qu’il n’y a pas beaucoup de monde au stade à Tours, au final on se rend compte que quand les résultats sont là le public vient. Il faut essayer de faire des bons résultats dès le début de saison, de leur faire plaisir, et l’engouement suivra derrière.
Quel est l’objectif annoncé en ce début de saison de Ligue 2 ?
Dans un premier temps, on doit assurer le maintien. Avec ce système de play-offs, l’exemple d’Amiens, ça donne aussi des idées. On se dit pourquoi pas, sans avoir la prétention de penser qu’on peut le faire. La Ligue 2 est très relevée cette année, mais on a une équipe qui doit pouvoir tenir la route.
Le Tours FC a perdu ses deux gardiens durant l’intersaison, si le quatre de derrière n’a pas bougé il s’agit quand même d’un changement majeur auquel il faut s’adapter ?
Ca faisait quatre ans que je jouais avec Bingourou Kamara, on avait forcément des repères mais c’est un garçon qui méritait d’aller voir plus haut. On a confiance en Axel Kacou, il a déjà fait des matchs de Ligue 2 l’an dernier en montrant qu’il avait le niveau. Quand il y a un bon gardien, les repères arrivent vite et j’ai entièrement confiance en lui.
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