Avant la reprise du championnat, suite de notre tour des clubs. Après Châteauroux et Valenciennes, place au Gazélec Ajaccio, qui démarre sa deuxième saison consécutive en Ligue 2, une première depuis son retour en Ligue 2 en 2012. Après une neuvième place en championnat l’an dernier, le directeur sportif du club Christophe Ettori nous livre ses ambitions pour la saison 2017-2018.
MaLigue2 : Le principal changement concerne le coach, puisque Albert Cartier a remplacé Jean-Luc Vannuchi qui avait des « divergences sur orientations futures du club ». Quelles sont ces orientations?
Christophe Ettori : Ce sont toujours les mêmes, à savoir stabiliser le club au niveau professionnel et continuer à le faire grandir comme on l’a fait depuis 5 ans, avec 6,5 millions d’euros investis dans les infrastructures. C’est la base des discussions, on a vécu quasiment vingt années de purgatoire en étant sorti du monde professionnel, on voudrait ne plus retourner dans le monde amateur et pérenniser le club pour être un club solide en Ligue 2, et plus si affinités…
On veut aussi revenir sur des standards sportifs qui correspondent plus au Gazélec : on ne peut pas tolérer d’être la 12ème équipe à domicile de Ligue 2. Ça ne correspond pas à nos standards, c’est aussi pour cela qu’on a pris cette direction concernant le staff technique.
Il n’y a donc pas d’obligation sportive de remontée en Ligue 1 cette saison ?
On veut consolider la Ligue 2, de toute façon c’est un championnat très ouvert où tout peut se passer. On doit être le club qui a accédé à la Ligue 1 avec le plus petit budget de l’histoire, forcément on mesure encore plus aujourd’hui l’exploit réalisé il y a deux ans. On ambitionne toujours de figurer au mieux possible, maintenant on n’a pas d’obligation de monter comme peuvent l’avoir certains gros budgets.
« La DNCG nous a accordé 100% de notre masse salariale »
La décision de la DNCG vous a-t-elle contrarié en cette période de mercato ?
Pas du tout, puisque l’on s’encadre notre masse salariale, on ne la dépasse jamais. La DNCG nous a encadré la masse salariale que nous avons déclaré, nous avons donc la masse salariale souhaitée dans notre budget prévisionnel. On revendique d’être un club qui dépense ce qu’il a, et pas ce qu’il n’a pas. Nous avons tout de même fait appel de cette décision, afin d’être un peu plus libre le cas échéant, de pouvoir faire comme on le souhaite. Aujourd’hui, on nous a accordé 100% de notre masse salariale et pas de possibilité de la dépasser au cas où, cette précision est importante.
Concernant les mutations, le départ d’Amos Youga n’est donc pas lié à cette décision ?
Non, Amos Youga est un garçon qui est arrivé chez nous du monde amateur. Nous lui avons donné sa chance, il a grandi avec nous pendant trois ans. Aujourd’hui, on ne voyait pas l’intérêt de l’empêcher de progresser dans un club de plus grande dimension, tout en récupérant une petite récompense pour avoir misé sur lui il y a trois saisons. On a décidé de le laisser réfléchir à un départ lors de cette intersaison, en aucun cas ce transfert n’est lié à la décision de la DNCG.
Votre début de mercato s’oriente justement sur des profils de joueurs venant du National ou de divisions inférieures. C’est l’idée de réaliser d’autres coups pour le futur ?
Ce sont des garçons qui étaient d’accord depuis longtemps déjà. L’idée est surtout de rajeunir l’effectif, on n’est pas dans une politique de recruter pour revendre. Si des plus-values arrivent, on les accueille avec plaisir mais aujourd’hui on avait surtout besoin de rajeunir l’effectif. Ce sont des garçons qui ont un potentiel et peuvent rapidement prétendre à jouer avec l’équipe première. Le recrutement n’est pas terminé, les prochains garçons seront plus expérimentés et habitués au niveau Ligue 2.
« Nous n’avons pas d’obligation de vendre »
Steven Ribéry est à l’essai actuellement au club, il a marqué en amical. Combien de temps vous donnez vous encore pour décider ?
C’est un garçon qui arrive d’une situation délicate à Boulogne. Sur les premières choses qu’on a vues, c’est quelqu’un qui a de vraies qualités techniques, de puissance. Il n’est pas non plus tout à fait prêt à disputer un match de Ligue 2, il y a un travail de rythme à lui donner. On prendra une décision après le stage, entre le 5 et le 10 juillet.
Au rayon départs, avez-vous fixé une limite pour constituer un groupe définitif avant la saison de Ligue 2 ?
Etant donné que le mercato commence seulement un petit peu à frétiller, il n’y a pas de vraies limites. On a eu des discussions très claires avec des garçons qui ont un bon de sortie moyennant une indemnité et d’autres discussions très claires aussi avec 2-3 joueurs qui pourraient trouver une solution sportive plus intéressante. On n’a pas de deadline, les garçons s’entraînent à part entière. On a la chance de ne pas avoir d’obligation de vendre pour renflouer les caisses du club.
Perdre un joueur comme Yoann Court, très performant l’an dernier, ne serait pas forcément insurmontable ?
C’est notre joueur le plus prolifique en terme de stats l’année dernière, je n’avais eu aucune hésitation à le recruter l’année dernière. Pour nous, c’est un élément principal du projet sportif de l’an prochain. Après, nous ne sommes que le Gazélec Ajaccio et si quelque chose se présente, on l’étudiera.
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