Un match peu spectaculaire, mais un dénouement pour le moins renversant. Alors que l’AC Ajaccio était mené, et en infériorité numérique, Mouaad Madri égalisait à la dernière minute. Pourtant, les Corses n’avaient pas eu la moindre occasion jusque-là. Sochaux a manqué de mordant pour faire le break et se mettre plus tôt à l’abri. Un nul au goût de défaite.
Il s’agit certes d’un quinzième match d’affilée en Ligue 2 sans le moindre revers pour Sochaux. Mais les Doubistes vont ressasser toute la semaine ces deux points perdus pour leur seul moment d’égarement dans une partie maîtrisée. Maîtrisée, mais pas emballée. Car après une mise en route plutôt tranquille, le FCSM obtenait sa première grosse occasion sur coup de pied arrêté. Sur un centre de Kharja, Scribe et ses défenseurs se gênaient. Butin plaçait sa tête vers le but vide, mais un retour in extremis de Fauvergue sur la ligne empêchait l’ouverture du score des locaux (18e). Le schéma de jeu d’Olivier Pantaloni était respecté à la lettre par ses protégés : un bloc bas, compact, pour ne pas encaisser avant tout. Seul Karl Toko-Ekambi surnageait dans la défense corse, s’amusait à droite comme à gauche sans jamais trouver le dernier geste efficace pour ses partenaires, eux-mêmes pas très inspirés dans leurs déplacements. Sochaux malheureux aussi avec l’arbitre Olivier Husset, quand Vivian était sanctionné d’une main alors que c’était… Fauvergue le coupable dans sa surface ! Un penalty oublié (59′), mais difficile à déceler à vitesse réelle, tant les deux joueurs ont allongé le bras de la même manière.
Butin à l’affût
Cinq minutes plus tard, le latéral droit ajaccien Begeorgi, à la peine depuis le coup d’envoi, récoltait un deuxième carton jaune justifié synonyme d’expulsion (65′). Un moment de flottement dont profitait Édouard Butin, à l’affût après une frappe de près de Caceres repoussée par Scribe (1-0; 70′). Le cinquième but du capitaine sochalien cette saison. Et alors que les Lionceaux manquaient d’agressivité devant le but adverse sans parvenir à faire le break (75′, 87′), les Ajacciens faisaient preuve d’un froid réalisme quand Mouaad Madri expédiait le ballon sous la barre de Yohann Pelé, au chômage technique depuis le début du match (90+3′, 1-1). Un seul moment d’inattention de l’arrière-garde sochalienne payé cash.
Dans ce duel d’anciens pensionnaires de Ligue 1, Sochaux a affiché sa supériorité technique. Mais il faut saluer l’abnégation des coéquipiers de Johan Cavalli, dans le dur depuis le début d’année, qui n’ont jamais lâché, même à 10 contre 11. Le FCSM manque là l’occasion de grimper seul sur la deuxième marche du podium. Partie remise la semaine prochaine sur la pelouse du leader troyen pour la meilleure équipe à l’extérieure du championnat ? L’affiche nous fait déjà saliver !
Crédit photo : FCSM
