C’est sûrement ça la Ligue 2. Un mental infaillible, une insouciance salutaire et un peu de chance, aussi. Elle accompagne souvent les plus audacieux, les moins frileux. Elle ne laisse souvent pas le hasard la choisir. Et s’aventure selon les mérites des uns et des autres.
Dans le Finistère, samedi, elle a clairement dessiné les courbes de la victoire amiénoise. Elle a choisi Gurtner comme symbole d’un après-midi rayonnant. La chance a poussé un centre-tir brestois sur la barre, et la frappe de Monconduit dans la lucarne. Elle a aidé le promu picard a faire barrage aux temps forts de l’ancien leader. Cette chance aurait pu choisir le nouveau dauphin de Strasbourg. Loin d’être déméritant. Mais à croire que cette Ligue 2 sera folle jusqu’à son terme. Folle, indécise avec un soupçon de fraîcheur savoureux !
Une fraîcheur incarnée par les promus Amiens (5e), Strasbourg (1er) et par Nîmes (3e). Des équipes sans le moindre complexe, sans arrière-pensée. De fait, sans le moindre frein si ce n’est leurs limites footballistiques inexistantes. Ces formations apposent peut-être davantage de folie et possèdent un fond d’expérience bénefique. Elles y ajoutent un moral d’acier, sans y mêler cette fichue pression négative empoisonnant les autres. Et elles semblent avoir désormais un peu de cette chance que l’on aime toujours avoir de son côté.
On ne sait pas où ces entités termineront. Néanmoins, un trio de tête Strasbourg-Amiens-Nîmes accoucherait en un sens d’une certaine logique.