Un samedi après-midi dans un stade à guichets fermés pour un choc entre les deux premiers de Ligue 2, pouvait-on espérer mieux ? L’un des tournants de cette édition 2016/2017 opposait le RC Lens au Stade Brestois. Ce dernier a montré qui était le patron de l’antichambre en s’imposant (0-2). Avec le grand retour de Neal Maupay, Jean-Marc Furlan changeait son dispositif pour jouer à deux pointes et ainsi compenser le forfait de Bryan Pelé. Côté Lensois, il fallait s’adapter à l’absence de John Bostock en alignant un duo Bourigeaud-Koukou à la récupération.
On s’y attendait, l’intensité était tous les instants dans les premières minutes de la partie. Les visiteurs monopolisaient le ballon mais la première frayeur était belle et bien pour le banc brestois. Hartock prenait son temps pour dégager et voyait le tacle rageur de Lopez se transformer en une frappe qui heurtait la barre transversale (8e). La réaction des Bretons intervenait sur une frappe puissante de Battochio au-dessus (16e) puis sur celle de Maupay à côté (17e). Les partenaires de Grougi gênaient considérablement leurs adversaires lorsqu’ils résistaient au gros pressing des Sang et Or. L’association Koukou – Bourigeaud sur les phases défensives était défaillante et permettait à Brest de se projeter rapidement en contre.
Une grosse erreur de chaque côté
Problématique, surtout face à la qualité offensive brestoise qui subissait deux grosses fautes près de la surface de la défense lensoise. Si le premier coup-franc ne donnait rien, celui de Battocchio laissait Douchez sur ses appuis pour débloquer le score (0-1, 34e). Une ouverture du tableau d’affichage logique. Lens ne parvenait pas à se montrer réellement dangereux. Zoubir n’était pas percutant et Lopez se heurtait à une charnière centrale des plus solides. Un ton au dessus avec un Battocchio à la baguette, Brest était proche de doubler la mise sur une passe en retrait de Bourigeaud. Maupay se retrouvait seul face à Douchez mais le joueur prêté par Saint-Etienne faisait briller l’ancien portier du Paris Saint Germain. La troupe d’Alain Casanova confirmait ses difficultés de marquer en première période (9 matchs sans but dans les 45 premières minutes).
Manque d’inspiration offensive pour les Lensois
Le technicien artésien remplaçait Habibou par Ephestion à la pause et était contraint de changer Cvetinovic (claquage) par Fortune. Des changements n’avaient pas le mérite de modifier la physionomie du match. Mais peu à peu, Brest cédait du terrain laissant également la possession à Lens. Paradoxalement, puisque Brest était à nouveau dangereux par Diallo et Faussurier qui obligeaient Douchez à une double parade (73e). Les contres infructueux des Bretons se multipliaient tandis que les Lensois cherchaient péniblement son efficacité offensive. Efficaces à l’accoutumée en seconde période, les coéquipiers de Douchez n’y arrivaient pas. Un choc qui se terminait par des échauffourés aussi inutiles que puériles avant que le Stade Brestois ne boucle le match par une frappe enroulée de Joseph-Monrose (2-0, 93e). Un succès marquant pour les Brestois qui font taire les détracteurs qui leur annonçaient une fin de saison compliquée.
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