Avant d’être l’entraîneur du Valenciennes FC en Ligue 2, Faruk Hadzibegic a connu une longue carrière. D’entraîneur depuis plus de 20 ans, mais également de footballeur professionnel, entre 1975 et 1995, portant notamment les couleurs du FC Sochaux Montbéliard pendant huit années. Durant cette époque, Faruk Hadzibegic était régulièrement sélectionné en équipe de Yougoslavie (61 sélections), avec laquelle il a pris part à la Coupe du Monde 1990. Durant cette épreuve, avec le brassard de capitaine, il avait notamment manqué le tir au but décisif de son pays, contre l’Argentine en quarts de finale. Dans le dernier magazine So Foot, l’écrivain Gigi Riva, qui vient de publier « Le dernier penalty », un livre sur cet épisode et plus généralement sur le conflit militaire en ex-Yougoslavie, raconte l’anecdote qui a servi de point de départ de son dernier livre :
« L’idée m’est venue 1994, à Strasbourg. Je venais de coécrire un livre sur le conflit dans les Balkans, « J’accuse l’ONU ». A la fin d’une lecture, un type me demande de lui dédicacer le livre : « A Faruk. » […] Je suis l’homme qui a tué la Yougoslavie en manquant un penalty. » Vaste programme ! […] Il pensait que s’il avait marqué ce penalty, la Yougoslavie aurait pu éviter la guerre. J’ai tout de suite eu l’idée d’en faire un livre.«
« Le dernier penalty » vient de sortir et Gigi Riva a, entre ces vingt années, rencontré à nouveau Faruk Hadzibegic. L’ancien défenseur yougoslave a quelque peu changé d’avis : « Aujourd’hui, je sais que la guerre n’a pas éclaté à cause de mon tir au but. Mais le problème, c’est que c’est devenu un mythe populaire. Quand j’arrive là-bas, 90% des gens me disent « A cause de ton penalty, on a eu la guerre ». »
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