Pour sa deuxième saison avec Amiens, Richard Soumah fait passer plusieurs sueurs froides aux défenses de Ligue 2. Le milieu offensif de 30 ans compte à son actif 2 buts et 2 passes décisives, mais surtout une activité incessante aux abords des surfaces adverses. A l’issue du nul 1-1 obtenu à Valenciennes vendredi (26e journée), l’ancien Brestois a accepté de revenir sur l’excellente saison du promu amiénois, 2e de L2.
Quand on observe les scores sur les autres terrains de Ligue 2, on se dit que c’est un bon point ?
Nous restons deuxième ? Ah (rire). C’est une bonne nouvelle. Oui, c’est un bon point au regard du match. Nous avons réalisé une première période catastrophique. Ca arrive…
Comment peut-on l’expliquer ?
Je ne sais pas. Nous avons voulu mettre quelque chose en place, et ça a complètement raté (rire). L’absence de Thomas Monconduit peut jouer aussi. Mais, au-delà de l’absence de Thomas, Valenciennes a effectué une très belle entame de match, à laquelle nous avons eu du mal à répondre. Nous avons tenté d’assurer le minimum. C’était une aubaine de rentrer à 0-1 à la pause. Puis nous sommes bien revenus dans le match avec une très bonne deuxième mi-temps. En tout cas, c’est ce que je pense. Chacun a eu sa période.
Il n’y a donc pas de frustration de ne pas avoir pris ces 3 points ?
Forcément un peu, car on veut toujours gagner lorsqu’on commence des matchs. Mais il faut aussi, parfois, ne pas les perdre. C’est peut-être un point important à la fin. Nous restons dans une bonne série sans défaite. Cela reste intéressant. On se rend compte que c’est difficile pour tout le monde. On part quand même avec quelque chose d’ici.
Le maintien est acquis depuis plusieurs semaines. Là, les 42 points sont atteints. Que peut-on jouer ? Allez-vous enfin parler réellement de Ligue 1 ?
C’est tôt. Il reste 12 journées. Il est tôt pour parler de ce genre de chose. Avec 42 points, c’est l’occasion de nous faire plaisir et de lâcher les chevaux. On ne peut que faire mieux, encore. On doit se donner les moyens de continuer à exister. Il fallait se maintenir pour la pérennité du club. Mais surtout exister car nous avons des choses à dire dans ce championnat. On l’a déjà démontré. C’est toujours la même idée, le même fil conducteur. Après, il y aura un moment, si on est encore dans ces mêmes dispositions, on pourra parler. Mais c’est tellement serré que tout peut se passer. On sera là pour gagner des matchs, faire le maximum pour le club.
« Pas donné à tout le monde de vivre de sa passion »
Quoi qu’il arrive, la saison sera une réussite ?
Les objectifs seront atteints. Mais c’est toujours mieux de bien finir les choses. Finir le plus haut possible. On n’a aucun objectif de classement. C’est tout simplement remporter le plus de match. Bien terminer est le meilleur moyen de bien préparer la saison prochaine.
D’un point de vue personnel, comment vivez-vous votre saison ?
Ca va… On apprend chaque match.
Cela ne tire pas trop ?
Non, ça va. On enchaîne les matchs. A un moment, l’organisme peut avoir des coups de moins bien. Mais dans l’ensemble, ça va. On récupère des sensations chaque jour. Après, je sais qu’il me manque encore quelques trucs. Mais ça va venir naturellement. Je ne me pose pas trop de questions sur ça. Essayer de donner le maximum sur chaque match et enchaîner les semaines sans gamberger.
Sans aucune pression…
Non, surtout pas. On est là pour prendre du plaisir, dans tout, dans l’effort, dans les gestes. C’est quelque chose que l’on voulait faire. Beaucoup de gens veulent le faire et pas beaucoup y arrivent. Dans le monde actuel, ce n’est pas donné à tout le monde de vivre de sa passion. Nous en profitons un maximum et on va essayer de tout casser.
Propos recueillis par Laurent Mazure