Il évolue dans le même club depuis les poussins, et a signé son premier contrat pro il y a moins d’un an. Mathias Pereira Lage, milieu du Clermont Foot, peut être fier de son parcours pour l’instant sans embûche. Il revient sur sa découverte de la Ligue 2 avec nous…
Bonjour Mathias. Pour évoquer votre passé, cela va être assez rapide… Vous rejoignez le Clermont Foot en 2005, club que vous n’avez plus jamais quitté depuis !
J’étais dans mon petit club de quartier, à côté de chez moi, à l’AS Saint-Jacques. Mon frère a fait des essais à Clermont et a été pris (NDLR : son frère Charly a quitté Clermont en 2015 et évolue désormais en National à Pau). L’année suivante, je tentais ma chance pour éviter à ma mère les aller-retour entre les 2 clubs. Et au final, j’ai aussi été retenu ! J’ai fait toute ma formation là-bas, en passant 2 saisons au Pôle Espoir de Vichy.
En suivant votre parcours jusqu’à maintenant, on a l’impression que tout s’est passé comme vous pouviez l’espérer…
Oui c’est sûr ! J’ai eu un peu de chance quand même, forcément. Mais ayant intégré le club jeune, j’ai réussi à progresser comme je le souhaitais. J’ai eu quelques blessures quand même, mais rien de méchant.
Il y a tout juste un an, vous êtes convoqué pour vos premiers entraînements avec le groupe professionnel. Comment s’est passée votre intégration ?
En février 2016, oui. Je m’entraînais et jouais avec la CFA 2. Corinne Diacre vient souvent voir les matchs de la réserve et nous connaissais. A la reprise de janvier, nous avions fait des oppositions avec l’équipe première. Ça nous a permis de nous mettre en valeur auprès du staff. Suite à des blessures dans le groupe pro, à mon poste, Corinne Diacre m’a demandé de venir m’entraîneur avec eux. Tout s’est très bien passé, et elle m’a dit de terminer l’année avec eux !
Comme vous le dites, ça se passe bien. Vous connaissez rapidement vos premières minutes de jeu, plutôt difficiles, à Ajaccio ?
Oui on est menés 2-0, et 20 secondes après mon entrée en jeu, on prend le troisième. Je savais que je pouvais jouer sans pression.
Et ensuite, on doit attendre le 1er avril pour vous revoir, et cette fois-ci votre entrée est réussie…
Par la suite j’étais toujours dans le groupe, mais je ne rentrais pas. J’étais 17e, et je continuais à suivre les matchs en tribune. Et à Créteil, une entrée avec un but… (NDLR : on vous le conseille d’ailleurs !). Puis à Laval, je suis pour la première fois titulaire. Et je le reste pour les 3 dernières journées de la saison.
A peine 2 mois après avoir été convié à vos premiers entraînements, vous marquez votre premier but. On a envie de savoir comment c’était dans votre tête à ce moment là.
C’était très fort. La cohésion dans le groupe m’a permis de m’intégrer très facilement. Il y avait pas mal de joueurs qui m’ont aidé, je me sentais rapidement à 100%. A l’entraînement, le coach me donnait des conseils pour m’améliorer… Je suivais ce qu’elle me disait, et je prenais exemple sur les anciens. J’avais déjà Julien Laporte, avec qui je m’entends très bien, même s’il est plus jeune. Jacques Salze et Cédric Bockhorni m’ont aussi aidé.
Suite logique : vous signez professionnel en mai 2016. A la reprise de la Ligue 2, les cartes sont rebattues…
Le stage de préparation reste un super souvenir ! Tout change par rapport au monde amateur… Mais à la reprise, il y avait une équipe en tête, une hiérarchie établie. C’était à moi de la bousculer, je faisais tout pour à l’entraînement. Et ça a marché… J’ai retrouvé une place de titulaire en septembre.
Vous prenez du temps de jeu depuis, avec beaucoup d’apparitions, et notamment une face à l’OM… Un an avant, vous jouiez en CFA2. Un beau souvenir ?
C’est certain, oui ! C’était un bon match à jouer, j’avais évacué toute la pression pour jouer libérer. On a fait une bonne première mi-temps à les contenir. On a vu après qu’en se lâchant, on a pu les inquiéter quand même… Voir où je suis arrivée avec tous les efforts que j’ai fourni, ça fait plaisir. Je suis heureux que ça ait payé.
« Si on n’a pas d’objectif, ça ne sert à rien de jouer ! »
Quel regard portez-vous sur la Ligue 2 à mi-saison ?
C’est un championnat très équilibré. Les promus ne sont pas à la ramasse, certains très bien classés. Des clubs en difficulté la saison dernière sont bien mieux cette année. On a eu un début crescendo avec Clermont. Le premier match a été perdu à Valenciennes… Puis on a réalisé des bons matchs face aux grosses équipes. On verra comment se passera la suite, au fur et à mesure des matchs.
Corinne Diacre disait récemment vouloir arrêter de viser le maintien mais plutôt la Ligue 1. C’est un projet plutôt vendeur ?
Si on n’a pas d’objectif, ça ne sert à rien de jouer ! Comme tout le monde, l’objectif au début est le maintien. Mais on a les moyens de bien se place, et de jouer un coup. Tout peut se passer. Avec une série positive, on peut vite se retrouver en haut.
Pour terminer, qu’est-ce qu’on pourrait vous souhaiter pour la suite de la saison ?
De marquer des buts, surtout ! C’est un secteur où j’ai des difficultés. J’ai les occasions, mais je ne finis pas. Même si ça n’est pas mon objectif principal, il faut que j’améliore cette partie de mon jeu.
Propos recueillis par Simon Vuillemin
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