L’ESTAC a retrouvé le podium de la Ligue 2 après sa victoire sur le fil contre Nancy lundi soir, sur une réalisation de Karim Azamoum. A la veille du déplacement à Angers pour la 16ème journée de Ligue 2, la tentation de questionner le buteur troyen était trop forte.
MaLigue2 : Quand on marque un but important comme lundi, hormis l’envie de courir dans tous les sens et d’enlacer ses coéquipiers, que peut-on ressentir ?
Karim Azamoum : Ça va très vite, on n’a pas trop le temps de réfléchir. Il y a eu beaucoup d’émotion, c’était intense ; d’autant plus car je l’ai partagée avec le collectif, le staff, les supporters… C’était vraiment un moment intense, célébré de façon collective.
Et dès le lendemain on retrouve son sang-froid, le travail quotidien et un prochain match pas forcément évident à Angers ?
Il faut vite se remettre en question : joueur de haut niveau c’est une remise en question permanente. Il faut déjà se préparer au prochain match qui arrive, un déplacement difficile contre une équipe qui n’a pas encore perdu chez elle. On est conscient de la difficulté qu’on rencontrera demain après-midi.
Votre parcours en amateur (CFA) aide à garder la tête sur les épaules et ne pas s’emballer trop vite dans ces cas-là ?
Bien sûr. Après, quel que soit mon vécu, j’ai conscience du métier de joueur professionnel. C’est une remise en question permanente, tout peut aller très vite en haut comme en bas. En ce moment ça se passe bien, tant individuellement que collectivement. Je cherche la progression permanente et ne m’emballe pas, loin de là. Je suis déjà à la base quelqu’un d’assez calme et serein pour faire attention à ne pas m’emballer, continuer à travailler pour progresser, car je suis capable de mieux faire dans certains matchs.
Votre montée en puissance avec Troyes se fait d’ailleurs de façon progressive : d’abord remplaçant, puis titulaire remplacé, puis titulaire buteur contre Nancy… Vous êtes en train de vous imposer petit à petit ?
Le fait d’être sorti en cours de match n’est pas forcément une sanction : lors des deux derniers matchs à domicile, je pense avoir été meilleur dans le jeu que contre Nancy. Le fait d’être décisif à la fin embellit les choses, mais je sais que dans le jeu je pouvais faire mieux. Après, je suis quelqu’un de patient, le fait de progresser étape par étape correspond à mon caractère. Ça me permet de prendre de l’expérience sans aller trop vite.
En parlant d’expérience, vous avez la chance d’avoir Stéphane Darbion et Benjamin Nivet à vos côtés…
Au niveau de l’état d’esprit, ce sont des cadres qui déteignent dans le groupe, c’est pour ça qu’à l’ESTAC on a un état d’esprit irréprochable. C’est vraiment une chance pour nous les jeunes joueurs d’évoluer à leurs côtés. En plus, dans la vie je m’entends très bien avec les deux, au-delà des footballeurs ce sont des personnes sympathiques et agréables qui facilitent grandement l’intégration au collectif.
Vous vous considérez encore comme un jeune, à 24 ans ?
Je parle plus de jeunesse au niveau de mon expérience, c’est ma première vraie saison en pro. Je suis vraiment intégré dans le groupe, par mes entrées ou titularisations.
Vous répétez que vous êtes patient, vous vous êtes tout de même fixé des objectifs pour cette année ?
Faire le plus de matchs possible, en tant que titulaire et remplaçant. Depuis que je joue en Ligue 2 j’ai mis quelques buts, j’espère augmenter ce nombre et mes passes décisives pour être un joueur décisif et important dans le collectif, l’aider à obtenir des résultats positifs.
Crédit photos : ESTAC