Débarqués de l’étranger, relégués ou en quête de rebond : ils sont une vingtaine de trentenaires à avoir décidé de refouler les pelouses de l’antichambre de l’élite cette saison. MaLigue2 en a sélectionné dix et dresse leur bilan après quatorze journées écoulées, soit plus du tiers du championnat.
Frédéric Piquionne. Passage précédent en L2 avec Nîmes (2000-2001). Après avoir pas mal bourlingué – Nîmes, Rennes, Saint-Etienne, Monaco, Lyon, Portsmouth, West Ham, Doncaster et Portland – l’international martiniquais s’est retrouvé libre de tout contrat le 13 mai dernier. Celui qui a porté une fois le maillot de l’équipe de France en 2012 a alors posé ses valises à Créteil. Auteur de quatre buts en douze matches, mais seulement six titularisations, Frédéric Piquionne a prouvé qu’il pouvait encore rendre des services en dépit de ses 35 ans. Un joker de luxe et une expérience qui ne seront pas de trop pour une formation francilienne, 18e et relégable alors que le tiers du championnat a été dépassé.
Sébastien Puygrenier. Passage précédent en L2 avec Nancy (2003-2005). Il n’a pas loupé une seule minute depuis le début du présent exercice. Après une pige d’un an en Turquie à Karabükspor où il a peu joué au final, le massif défenseur central s’est imposé comme un cadre de l’AJA et apporte son expérience à la deuxième équipe la plus jeune de L2. Jean-Luc Vannuchi a même confié le brassard de capitaine à l’ancien Nancéien qui a inscrit un but et offert une passe décisive cette saison. Tout ça réalisé de la tête évidemment.
Sébastien Roudet. Précédents passages en L2 avec Châteauroux (1998-2004) et Lens (2008-2009). Pour sa 17e saison professionnelle, il a choisi d’évoluer en L2 dans une division qu’il connaît si bien. Sept années, soit quasiment la moitié de sa carrière à cet échelon. Et une huitième dans le club de ses débuts. De retour à Châteauroux après une relégation avec Sochaux, Sébastien Roudet voulait boucler la boucle là où tout a commencé pour le milieu offensif. Mais son come-back reste pour l’instant mitigé : seulement six matches joués, une passe décisive et surtout des blessures à répétition dans une équipe castelroussine qui se bat pour ne pas descendre en National (16e).
Larsen Touré. Passages précédents en L2 avec Gueugnon (2006-2007) et Grenoble (2007-2008). Si Arles-Avignon présente le pire bilan offensif du championnat en compagnie d’Ajaccio (12 réalisations), Larsen Touré n’est pas à blâmer. Auteur de cinq buts en dix rencontres, l’international guinéen sauve les meubles chez une équipe provençale à la dérive (19e). Arrivé libre après la résiliation de son contrat avec le club bulgare du Levski Sofia où il n’a passé qu’une année, l’ancien attaquant de Brest (2010-2013) est pour l’instant l’une des très rares satisfactions du début de saison avignonnais.
Mathéus Coradini Vivian. Passages précédents en L2 avec Grenoble (2005-2007), Metz (2008-2010), Nantes (2010-2012) et Guingamp (janvier-juin 2013). En progression comme sa nouvelle équipe. Manquant la préparation d’avant-saison avec Sochaux, le défenseur brésilien a rattrapé son retard depuis pour s’installer en charnière centrale aux côtés de Mignot. Force est de constater que les Sochaliens, après un début d’exercice raté (19e à l’issue de la 6e journée), ont rectifié le tir remontant en 5e position et gagnant en solidité défensive. Les Doubistes peuvent désormais s’appuyer sur la quatrième arrière-garde la plus hermétique de L2 (11 buts encaissés). La présence de Vivian n’ y est pas étrangère. Les chiffres le prouvent : sur les huit matches qu’il a disputés, les Lionceaux n’ont pris que quatre buts. CQFD.
On aurait également pu vous parler de Bruce Abdoulaye (Orléans), Fabrice Abriel (Valenciennes), Laurent Bonnart (Châteauroux), Pascal Chimbonda (Arles-Avignon), Sigamary Diarra (Valenciennes), Fabrice Ehret (Nancy), Loïc Guillon (Angers), Féthi Harek (Nîmes), Cédric Kanté (Ajaccio) et Benoît Lesoimier (Ajaccio). Ce sera pour une prochaine fois !
Crédit photos : Panoramic