Le leader Dijon se déplace ce soir à Valenciennes en clôture de la 11ème journée de Ligue 2. Le néo-attaquant dijonnais, Yohann Rivière, se confie juste avant ce match test.
MaLigue2 : Vous avez vite trouvé vos marques à Dijon ?
Yohann Rivière : Au début, on appréhende toujours un petit peu. J’étais au Havre depuis un moment, et dans ce nouveau challenge j’ai réussi à marquer très rapidement deux buts à domicile. Ca m’a permis d’être plus à l’aise, physiquement je n’étais pas encore bien au point mais pour la confiance c’est toujours bon. Je continue à bien travailler.
C’est donc le physique qui ne vous a pas permis de débuter au Havre, après avoir été décisif contre Créteil ?
Oui, je n’avais déjà pas beaucoup joué l’année dernière, j’avais connu une saison tronquée par les blessures, avec une opération au dos. On avait trois matchs dans la semaine, il faut prendre le temps de revenir. Et puis il y a aussi les choix du coach, ça m’allait bien car je sais qu’il faut que je monte progressivement en puissance. Avec la trêve internationale, je me sens mieux, j’espère que ça va se ressentir sur le terrain.
Ca doit faire du bien de jouer le haut de tableau après plusieurs saisons compliquées…
C’est clair ! Même si ce n’est que le début, il y a une pression positive. Dès qu’on joue le bas du classement, tous les matchs sont couperets, on n’a pas le droit à l’erreur. Là non plus, mais c’est autre chose de jouer le haut de classement, moralement ça fait du bien.
Et c’est la place de Dijon, un club très bien structuré qui progresse d’année en année. Ca va finir par payer ?
C’est vraiment un club structuré, qui ne fait pas n’importe quoi, qui veut grandir au fur et à mesure sans faire de folies. C’est un club qui n’a pas explosé après la descente de Ligue 1. Il y a un très bon groupe de joueurs, avec un très bon état d’esprit, c’est vachement important en Ligue 2. L’année dernière ils n’étaient pas très loin, ils ont connu une mauvaise période. J’espère que cette année on sera dans le coup le plus longtemps possible, on sait qu’on aura des moments un peu plus durs, pour l’instant on est pas trop mal.
D’un point de vue personnel, vous vous êtes fixé des objectifs ?
Je suis attaquant, j’ai envie d’être décisif, mais je ne me suis pas mis une barre en tête. Mon rôle est de peser et d’être décisif mais, avec mon expérience et ma frustration de l’année dernière, j’ai envie de me faire plaisir et de donner le maximum à chaque match. Je ne veux pas me prendre la tête, être important pour l’équipe et prendre un maximum de plaisir.
Ce déplacement dans le Nord s’annonce compliqué, ça n’est peut-être pas le meilleur moment pour jouer Valenciennes ?
Ca va être dur, il y a des gros noms, ça sera un bon test pour nous. C’est une équipe qui a eu du mal à se mettre en route, ce n’est jamais évident après une descente. Je les ai joué en août avec Le Havre et, malgré la victoire 4-0, je sais que ça ne sera pas la même équipe, ils sont sur une bonne série. On va prendre des risques, pour gagner, c’est sûr. On est peut-être un peu trop joueurs parfois, on a perdu quelques points comme au Havre mais cette volonté d’attaquer jusqu’à la 95ème nous a aussi permis de gagner, comme contre Niort.
Et vous y allez en leader… C’est toujours agréable d’avoir un petit matelas de confort ?
Ca nous a permis de bien bosser pendant la trêve, même si là ça commence à faire un peu long, 18 jours sans jouer… On a rechargé les batteries sereinement pendant ces 15 jours, avant de repartir dans une série de matchs pour conserver notre place sur le podium le plus longtemps possible. La saison est longue, ce sera l’équipe la plus régulière qui montera. On peut perdre contre n’importe qui dans ce championnat, il faudra faire le moins de faux-pas et réaliser des séries de 3-4 victoires de rang. Comme le coach nous le répète au quotidien.
Les supporters havrais gardent une très bonne image de vous. Vous n’avez aucune rancoeur envers le club pour cette fin d’histoire un peu rapide ?
Aucune. Les gens n’ont pas tous compris, mais c’était un accord avec la direction : après la saison 2012-2013 j’avais quelques opportunités, ça ne s’était pas concrétisé, du coup j’avais un accord avec le président en cas de nouveau challenge qui venait cet été. En plus, il y a eu un nouveau repreneur, avec des projets plus ambitieux, c’était le bon moment pour tout le monde. Je garde un très bon souvenir de ce club, je remercie les gens là-bas qui m’ont très bien accueilli. On n’a pas eu de résultats extraordinaires, mais au niveau humain c’était une très belle aventure, j’ai eu des bonnes relations avec les membres du club et les supporters.
C’est simplement la fin d’une belle histoire…
Voilà. J’arrivais en fin de contrat, à 30 ans. Quand un club comme Dijon, d’un bon niveau et familial, se présente, c’est une opportunité pour laquelle il ne faut pas trop réfléchir. Ca s’est fait un peu précipitamment dans les derniers jours du mercato mais je suis heureux d’être là et je souhaite bonne route au HAC.
Crédit photos : Vincent Poyer DFCO