Notre tour des clubs de Ligue 2 version 2016-2017 en ce début de saison prend fin au Havre. Quatrième l’an dernier, à un but de la montée au terme d’un scénario fou, le HAC rêve tout haut de Ligue 1. Son directeur sportif, Christophe Revault, évoque pour MaLigue2 toutes les actualités de l’été du club doyen.
MaLigue2 : Le Havre réalise un début de saison idéal pour le moment, avec trois victoires d’affilée (deux en Ligue 2, une en Coupe)…
Christophe Revault : On ne pouvait pas mieux espérer, mais ce n’est que le début. Nous avions réalisé le même départ la saison dernière en championnat et finalement ça s’était essoufflé. Le mois d’août est très long, nous allons disputer 7 matchs avec la qualification en Coupe. On fera un premier bilan au bout d’une dizaine de journées.
En tout cas le statut de favori est forcément là, avec la quatrième place de l’année dernière au bout du suspense ?
C’est vrai qu’on a marqué les esprits avec cette fin de saison tonitruante. Maintenant, ce n’est pas en criant sur tous les toits qu’on veut monter qu’on va y arriver. Ça passera comme d’habitude par du travail, de la solidarité et des résultats.
Le souvenir de cette montée ratée d’un but est encore présent dans les têtes au HAC ?
Oui forcément, on en parlait encore beaucoup à la reprise. On a quand même vécu une grosse désillusion. Le scénario était vraiment très bizarre. On réalise une super remontée, on gagne notre dernier match 5-0 contre Bourg… Donc tout le monde était content pour nous. Puis derrière on apprend que Metz monte, et tout le monde pleurait. Le lendemain c’était très compliqué. On avait hâte de se replonger dans la compétition pour oublier tout ça, et le départ réussi pour le moment nous permet de mettre de côté cette frustration.
Le groupe a très peu bougé durant l’intersaison, hormis le départ du meilleur buteur Lys Mousset vers l’Angleterre, pour un transfert record. Il n’y avait pas moyen pour Le Havre de garder son jeune espoir ?
On ne pouvait pas aller à l’encontre de son envie de partir. Et puis maintenant, les clubs anglais n’hésitent plus à mettre le prix (7,3 millions d’euros, ndlr).
« Ferhat, on le suivait depuis longtemps »
Finalement, le club va pouvoir réinvestir cet argent. Dans le secteur offensif, on va découvrir Zinedine Ferhat ou Tarik Tissoudali notamment, deux joueurs inconnus en Ligue 2…
Ferhat, c’est un garçon que l’on suivait depuis longtemps. Après, on essaie d’être raisonnable avec cet argent, il ne faut pas tout dilapider en transferts. Mais le mercato n’est pas encore tout à fait fini non plus.
Dans quel secteur de jeu aimeriez-vous prendre de nouveaux joueurs ?
Pas un en particulier. Mais on reste attentifs, on regarde tout ce qui se passe. Le marché est ouvert jusqu’au 31 août donc si on peut réaliser quelques coups, on surveille cela.
Il y a aussi l’arrivée de Yohann Thuram à signaler. L’idée était d’amener de la concurrence à Fabien Farnolle au poste de gardien ?
On souhaitait vraiment travailler avec trois gardiens cette saison, d’où l’arrivée de Yohann. On cherchait quelqu’un qui avait l’expérience de la Ligue 2, voire même de la Ligue 1. Pour le moment, la hiérarchie reste la même mais c’est le terrain qui parlera au fil de la saison. Mais notre but premier était de compléter notre groupe de gardiens. Et puis Fabien jouera certainement la CAN avec le Bénin en janvier 2017 donc c’était bien d’anticiper de ce côté-là aussi.
On sent que le groupe adhère complètement au discours de Bob Bradley. A-t-il « révolutionné » la manière de fonctionner depuis son arrivée ?
C’est clair qu’il est arrivé avec ses méthodes à lui. Il a emmagasiné beaucoup d’expérience à la tête de sélections comme l’Egypte ou les Etats-Unis, mais aussi lors de son dernier passage en club en Norvège. Il a un peu secoué tout le monde quand il a débarqué ici, il avait un autre discours. Je pense que désormais, les gens ont compris l’exigence dont il faut faire preuve au quotidien avec Bob. Alors certes, ça ne se fait pas du jour au lendemain, mais les garçons sont en adhésion avec cela. J’espère que ça va durer.
Après des victoires contre Orléans puis Nîmes, rendez-vous au Gazélec ce week-end, autre prétendant à la montée…
Tous les matchs vont être des tests cette saison. En Corse, on sait que ce n’est jamais évident de gagner. A nous d’être à la hauteur de l’événement pour poursuivre notre série.
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