Si les positions des deux équipes s’étaient récemment rapprochées au classement, il n’y a pas vraiment eu photo au tableau d’affichage entre le HAC et Strasbourg ce dimanche (0-3). Le Racing a rapidement fait le break après la première demi-heure de jeu, enfonçant ensuite le clou en toute fin de partie par l’intermédiaire d’Andrey Santos. Les Normands passeront la trêve hivernale dans la zone rouge et devront impérativement redresser la barre lors de la phase retour pour conserver leur place en Ligue 1. L’entraîneur havrais, Didier Digard, était présent en conférence de presse à l’issue de la rencontre pour revenir sur la prestation de son équipe.
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Une bonne performance, mais une lourde défaite
« C’est très difficile, parce que les joueurs ont sûrement produit ce qu’ils ont fait de mieux à domicile, et il y a un score très large à l’arrivée qu’on arrivera jamais à expliquer si on ne prend que les statistiques […] Hormis la première mi-temps contre Auxerre, je pense qu’on a jamais autant frappé au but, centré, autant produit dans le jeu. Malheureusement, on n’a pas marqué […] C’est sûr qu’il y a des ballons qu’on ne doit pas perdre dans certaines zones. Mais après, il faut aussi mieux exploiter ceux que l’on récupère. Il reste du temps une fois que l’on a pris ce premier but. Strasbourg finit avec un xG plus faible que nous pour au final nous mettre 3-0. Il y a des choses assez difficiles à encaisser. »
A-t-il le sentiment d’être toujours l’homme de la situation ?
« Cette question ne m’a même pas traversé l’esprit, parce qu’aujourd’hui je ne sens pas des joueurs qui ont lâché ou qui n’ont pas essayé. Je préfère sincèrement que ce soit moi qui prenne plutôt que les joueurs […] Je trouve qu’ils (ndlr : les supporters) ont été durs avec nous. Si c’est leur manière d’évacuer la frustration, on fera avec. Mais le but c’est l’unité et pas de se tirer dessus les uns les autres, c’est un peu dommage. »
Quels leviers pour remettre le HAC sur les bons rails ?
« C’est une vérité (ndlr : que les attaquants ne marquent pas). Mais je ne peux pas demander des choses impossibles. Si le club n’a pas les moyens de recruter un nouvel attaquant, on devra trouver la formule sans lui. Je ne peux pas exiger des choses qui peuvent ne pas arriver, et si on doit faire sans, on fera sans. Et les tournants qu’on n’a pas réussis en première partie, il faudra les réussir en deuxième partie. La chance que l’on a, c’est de rester proche des quelques équipes devant nous avec très peu d’écart. »
Photo Dave Winter/FEP/Icon Sport