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Ligue 2 (9e journée) – La preuve par Troyes pour le Paris FC, de nouveau en tête du classement !

Il n’y a pas eu de suspense ce lundi soir en clôture de la 9e journée de Ligue 2. La lanterne rouge, l’ESTAC, n’a pas proposé une grande opposition au leader, le Paris FC (0-3). En pleine forme, Jean-Philippe Krasso a notamment inscrit un doublé, tandis que le club de la capitale a offert une leçon collective dans la maîtrise du jeu et du ballon.

Le classement de la Ligue 2 ici

Le résumé : une rencontre à sens unique

De la Ligue 1 au passé contre l’éventuel avenir de la Ligue 1 : ce duel entre l’ESTAC et le Paris FC opposait deux projets distincts entre une formation auboise en plein déclin, détenue par le City Group et dernière au coup d’envoi, face au club de la capitale futur propriété de la famille Arnault et de Red Bull, avec l’ambition de reprendre sa place de leader au FC Lorient. Dans un stade de l’Aube bien silencieux et animé par… les supporters parisiens, la première alerte était à mettre à l’actif des locaux, mais une frappe d’Ibnou Ba du gauche n’accrochait pas le cadre de Nkambadio (10e). La réponse du Paris FC ne tardait pas, et à l’issue d’une grosse séquence collective, Camara trouvait les gants de Boucher (14e). Pas plus de réussite pour M.Lopez, dont la reprise après un corner s’envolait dans les airs (17e). A force de reculer dans sa surface et de laisser la possession du ballon, l’ESTAC allait finir par craquer. Sur un bon décalage, Gory adressait un centre tendu dévié par Monfray, et poussé au fond des filets à bout portant par un Krasso opportuniste (0-1, 19e). De quoi compliquer la tâche auboise, qui avait pris le parti de rester groupé à 5 derrière au début de ce match. Mais malgré ce but, la physionomie de la première période ne variait pas, et l’ESTAC dominé manquait de précision sur ses rares transitions pour inquiéter le gardien adverse, à l’image d’un décalage manqué de Saïd vers Irié (35e). Et Paris n’avait pas besoin de forcer son talent pour faire de nouveau la différence. Après une perte de balle d’Adeline fatale plein axe, Gory trouvait Krasso pour une frappe enroulée imparable afin de réaliser le doublé (0-2, 40e).

Paris rate un péno, Troyes touche la barre

Au retour des vestiaires, toujours le même schéma avec une équipe de Paris bien au-dessus dans les intentions et la qualité technique. Kebbal trouvait une passe idéale pour Gory, qui manquait de puissance devant Boucher (57e). Le milieu de poche obtenait ensuite dans la foulée un penalty assez généreux devant Boura à l’épaule. Peut-être trop généreux pour le Dieu du football, puisque le ballon heurtait le poteau… sortant (58e). Une occasion en or manquée qui avait le don d’agacer Stéphane Gilli, conscient de l’importance du troisième but dans ce genre de match afin de laisser la tête sous l’eau à l’adversaire. Au coeur du néant, l’ESTAC obtenait l’un des rares bons coup-francs du match à 20 mètres, totalement gâché par Boura (66e). L’heure pour Stéphane Dumont de changer de tactique et de faire un triple changement. Sur son premier ballon, Ripart trouvait la transversale de Nkambadio d’une belle frappe (69e). Une grosse alerte qui allait piquer l’orgueil parisien. Servi par Marchetti, Kebbal trompait Boucher d’un amour de ballon du pied gauche dans le petit filet opposé (0-3, 73e). Sur le coup d’envoi, Nkambadio était lui aussi à la hauteur avec un arrêt monstrueux sur une lourde frappe de Mendes (75e). Entré en fin de match, Assoumou n’aura pas plus de réussite avec une volée hors-cadre (86e).

Le fait du match : un milieu troyen dépassé

Ils auront passé leur temps à courir derrière le ballon. Le milieu de terrain de l’ESTAC a été complètement dépassé par celui de Paris ce lundi soir. Jamais Maxime Lopez ni Ilan Kebbal n’ont été inquiétés et ont pu diriger le jeu à leur guise. Avec de tels techniciens, impossible pour Troyes de ne pas concéder autant d’occasions. Un schéma tactique qui n’a pas du tout porté ses fruits côté aubois.

L’incidence au classement :

Avec cette 7e victoire de la saison, le Paris FC reprend la place de leader avec 21 points, soit deux longueurs d’avance sur son dauphin, le FC Lorient, et cinq désormais sur le 3e, Grenoble. A l’inverse, l’ESTAC conserve sa peu enviable place de lanterne rouge et voit son compteur bloqué à quatre petits points seulement, soit 4 unités de retard déjà sur la place de barragiste.

Les Tops de la rencontre :

1. Jean-Philippe Krasso (Paris FC) : Il n’a pas été le plus en vue de la rencontre mais l’attaquant parisien est tout simplement redoutable. A l’affût sur le premier but où il coupe la trajectoire à bout portant, il réalise le doublé d’une magnifique frappe enroulée de son pied gauche avant même la fin de la première période. De quoi place son équipe sur les bons rails et démontrer de nouveau tout son talent devant le but.

2. Maxime Lopez (Paris FC) : La recrue phare de l’été parisien a touché un nombre de ballons incalculable. Toujours en mouvement et placé entre les lignes, l’ancien de l’OM a été la première rampe de lancement idéale pour toutes les offensives du PFC. On ressent une confiance évidente de la part de ses coéquipiers en ses capacités techniques et sa vision du jeu pour faire la différence par la passe. Il n’a pas hésité aussi à se projeter et a pu tenter sa chance à plusieurs reprises même s’il n’a pu marquer lui-même.

3. Ilan Kebbal (Paris FC) : Avec Maxime Lopez, il aura été l’autre danger constant. Il aurait pu finir avec au moins une passe décisive et un but de plus, sans un penalty malheureux repoussé par le poteau. Auteur de la 3e réalisation de la rencontre, il a définitivement tuer le suspense d’une merveilleuse frappe enroulée du pied gauche. Bref, un match plein pour l’ancien de Reims qui n’a pas coulé après son péno manqué, bien au contraire.

La feuille de match :

Ligue 2 – 9e journée – Stade de l’Aube

Troyes – Paris FC : 0-3 (0-2)

Buts : Krasso (19e, 40e), Kebbal (73e) pour le PFC.

Avertissements : Boura (57e) pour l’ESTAC / M.Lopez (59e), Soumahoro (89e), Hamel (92)e pour Paris.

ESTAC : Boucher – Baldé (Dong, 46e), Diaz, Monfray, Gozzi (Mendes, 68e), Boura – Nonge, Adeline (M’Changama, 68e) – Irié (Assoumou, 77e), Saïd, Ibnou Ba (Ripart, 68e).

Le banc : Lemaître, Fage.

Paris FC : Nkambadio – Tourraine, Mbow, Kolodiejczak, Gaudin – Camara (Dicko, 80e), Doucet (Marchetti, 70e), M.Lopez (Soumahoro, 80e) – Kebbal, Gory (J.Lopez, 70e), Krasso (Hamel, 70e).

Le banc : Riou, Kanté.

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