Championnat

HAC – Didier Digard après l’OL (0-4) : « Parler d’envie, c’est trop facile et ça ne veut rien dire »

La situation se complique grandement pour le HAC. Opposés à l’OL pour le compte de la 8e journée de Ligue 1, les Normands ont enchaîné une cinquième défaite consécutive (0-4) qui les relègue à la 16e place, juste devant Angers et Montpellier. Un revers sans appel face à des Lyonnais en forme, qui risque de pousser les Hacmen à une sérieuse remise en question au cours des prochains jours et avant un déplacement chez une équipe de Rennes (13e) en difficulté. Présent en conférence de presse d’après-match, l’entraîneur havrais, Didier Digard, est revenu sur la prestation de ses hommes ainsi que sur l’explication qui a eu lieu avec les supporters à l’issue de la rencontre.

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Sa vision de la rencontre

« C’est une lourde défaite, donc c’est compliqué. Après c’est surtout le contraste avec ce qu’on est capable de faire, ce que l’on fait par intermittence, c’est difficile […] Il y a beaucoup de scénarios différents. Au début, je pense que la dynamique fait qu’on veut surtout être solide. Et puis après, on prend un but et on n’inverse pas les choses, il faut attendre la mi-temps à chaque fois pour corriger et insuffler quelque chose. Le problème, c’est que dès qu’on se porte vers l’offensive, on devient très friable défensivement. C’est un équilibre à trouver, et ce n’est pas évident pour les joueurs. Quand on affronte des équipes avec de telles individualités, dès qu’on laisse de l’espace, ça devient compliqué. »

Pourquoi ces choix au milieu de terrain ?

« Il y avait la volonté de voir Oussama Targhalline. On espérait qu’il puisse nous apporter sa touche technique d’un point de vue offensif. Rassoul Ndiaye parce qu’on sait que quand on joue à trois derrière, souvent on manque un peu de force offensive et on sait qu’il est souvent capable d’avoir une frappe ou de nous apporter quelque chose. C’était un peu la réflexion, le milieu de terrain à composer était le choix le plus compliqué. »

Les leviers à actionner et sa réaction face aux sifflets

« Il faut travailler, il n’y a pas de levier magique. Tous les joueurs sont utilisés et présents. Il faut continuer à travailler et à faire mieux, et que, mentalement, les joueurs prennent conscience qu’ils ont une carte à jouer. Qu’ils ont les capacités de le faire, qu’ils sont en mesure de le faire. Maintenant il faut qu’ils arrivent à le faire dans la durée […] Je pense que c’est quelque chose qui est logique, qui arrive (ndlr : les sifflets). C’est une discussion qu’on avait eu en pré saison avec les supporters. On savait qu’il y aurait des moments compliqués, qu’on se devait de les affronter tous ensemble. On ne peut pas se dire que des choses qui nous plaisent. Ils ont le droit de nous dire les choses, on peut les entendre tant que l’objectif reste d’avancer communément. À la fin, on voit que tout le monde veut la même chose : la pérennité de ce club en Ligue 1. On s’est dit les choses pour avancer tous ensemble […] Pour moi, parler d’envie, c’est trop facile et ça ne veut rien dire. Je pense qu’il n’y a pas un joueur qui peut rentrer sur le terrain et ne pas avoir envie. C’est inconcevable. Le mec est titulaire dans un stade plein, il joue Lyon, c’est impossible de ne pas avoir envie. Que le joueur ait manqué d’impact, de réactivité, de détermination, c’est une possibilité. Mais l’envie, je trouve que c’est la facilité et que c’est pour cacher certaines choses. »

Photo by Sylvain Thomas/FEP/Icon Sport

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