Championnat

Grenoble – Oswald Tanchot estime que le GF38 sera « outsider » contre une équipe de Metz qu’il imagine « à coup sûr dans le top 5 »

Défait à Rodez (1-2) après avoir pourtant ouvert le score, Grenoble (6e) reprend le chemin de la Ligue 2 avec la réception de Metz (4e) à l’occasion de la 9e journée. Si les Isérois éprouvent certaines difficultés à l’extérieur, ils sont presque irréprochables à domicile où ils ont glané 10 points sur 12 possibles face à Laval (2-1), Pau (1-1), Caen (3-1) et Clermont (3-0). Ce vendredi, ils tenteront donc de confirmer leur bonne forme au Stade des Alpes face à une écurie lorraine prétendante à la remontée dans l’élite. À un peu plus de 24 heures de la rencontre, l’entraîneur grenoblois, Oswald Tanchot, s’est présenté en conférence de presse pour évoquer l’adversaire grenat et les conditions d’entraînement compliquées de sa formation.

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Un point sur le groupe

« La bonne nouvelle, c’est qu’on récupère Jessy Benet et Eddy Sylvestre qui ont pu s’entraîner quasi normalement. Théo Valls est d’ores et déjà forfait à cause de son orteil, Nesta Elphege également pour un souci musculaire. Gaëtan Paquiez va mieux, il est en reprise. Mais sa reprise n’est pas idéale parce que son souci musculaire nécessite certains types d’efforts, et on a été sur des terrains très gras, synthétiques, puis à nouveau gras. Et pour lui, ce sont des stimulations dans la zone qui ne lui font pas du bien. On est très vigilant, on y va progressivement, et même s’il a repris, on est quand même sur une reprise progressive […] Les conditions d’entraînement sont problématiques pour un club qui évolue en Ligue 2, alors qu’on a un climat juste parfait. Donc ça rajoute au contexte, maintenant il faut se servir de ça pour faire front, être résilient et montrer beaucoup de personnalité. »

L’adversaire messin

« C’est une équipe qui fait partie des grosses cylindrées, elle a la culture de la ré accession après être descendu, elle sait le faire. Elle a des bases très solides qui lui permettent d’amortir ce genre de mésaventure sportive, parce qu’elle a des joueurs qui sont toujours en relai de ceux qui partent. Avec des nouveaux talents qui apparaissent, qui émergent soit de leur académie au Sénégal, soit en interne, soit du recrutement. Mais ils ont encore une très belle équipe cette année, avec un mélange de futurs très bons joueurs, qui sont déjà de très bons joueurs, accompagnés par les Hein, Deminguet, Stambouli, Traoré, Oukidja, Elisor, Udol… Un mélange d’expérience et de jeunes en devenir […] Chaque équipe est différente, tout est dur. C’est un autre défi, c’est une équipe qui sera à coup sûr dans le top 5, sans trop m’aventurer. Le foot reste le foot, mais en tout cas ils ont toutes les qualités pour l’être. On est encore une fois outsider, c’était le cas avant Caen, avant Clermont, on l’est encore. Ça nous convient bien d’être dans cette peau-là pour l’instant. Parce quand on a été plutôt dans la peau d’une équipe qui devait imposer son jeu à l’extérieur, on a eu plus de mal. Demain (vendredi), on joue une belle équipe du championnat. Ça suffit à notre motivation, on est content de pouvoir jouer ce genre de match. »

Des difficultés à l’extérieur qui obligent le GF38 à gagner à domicile ?

« On s’oblige parce qu’on veut gagner les matchs. Le wagon, je ne le regarde pas trop. Je regarde nos prestations, la progression, le moment présent. Je ne suis pas trop dans la projection de classement si on gagne. Grenoble est, à la base, une équipe qui joue pour avoir un maintien serein et une capacité à donner du plaisir aux supporters, à promouvoir des joueurs. Si ça nous amène parfois à jouer le top 5 tant mieux. Si ce n’est pas le cas, ça montre qu’il y a encore des progrès à faire. Mais pour être dans le club depuis trois mois, je ressens que le défi est permanent à Grenoble. Pour pouvoir déjà bien s’entraîner. Pour nous, être là où on est, c’est un plaisir et on va tout faire pour y rester. Mais on sait qu’on est pas du tout dans la même catégorie que ces équipes-là. Ça ne veut pas dire qu’on n’est pas ambitieux ou qu’on n’a pas les argument pour les embêter. Mais se mettre une pression pour rester là-haut, ce serait stupide. Parce que ça empêche parfois de mettre notre concentration sur les éléments qui comptent : bien s’entraîner pour faire progresser nos joueurs et créer une identité collective forte, que nos joueurs aient des certitudes sur le terrain. Quand on a ça, on a un peu plus de chances de gagner les matchs. »

Photo Sylvain Thomas/FEP/Icon Sport

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