Un nouvel entraîneur, un nouveau directeur technique, l’obtention de l’agrément pour son centre de formation, de nombreuses recrues… Le SC Bastia a travaillé dur cet été pour franchir un palier en tant qu’institution. Et si la transition peut s’avérer conséquente, les résultats sportifs n’en sont, pour le moment, pas impactés pour autant. Avec un match en retard à disputer le 22 octobre prochain (19h30) face à Pau, le Sporting est 8e de Ligue 2 avec 12 points et seulement une défaite (contre Dunkerque, 1-2) au compteur. Invité par nos confrères de France 3 Corse ViaStella, le directeur technique bastiais, Frédéric Antonetti, est revenu sur son rôle ainsi que sur le bon début de saison des Turchini.
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Sur son arrivée à Bastia et son rôle au Sporting
« Tous les hommes qui sont là, je les connaissais. Mais il a fallu d’abord convaincre le président. Il m’a convaincu, je lui ai exposé ma vision des choses, mon projet sportif. Et après il fallait choisir les hommes qui allaient être sur le terrain. Benoît Tavenot, Manu Giudicelli aussi au niveau de la formation, Michel Moretti qui a fait un très bel intérim l’année dernière et que je découvre aujourd’hui, et puis ceux qui s’occupent du recrutement. En un mot, je dirais qu’on a, en Corse, des gens passionnés, travailleurs, et qui prouvent qu’on n’a pas besoin d’aller chercher ailleurs ce qu’on a déjà sur place […] J’essaye d’être le plus discret possible, je suis présent mais je fais entièrement confiance à Benoît (Tavenot). Il n’a pas besoin de moi, il vole de ses propres ailes. Mais il y a beaucoup d’échanges, à propos des matchs, du recrutement, de l’évolution d’un joueur… Il faut amener aux joueurs le morceau qu’il leur manque et essayer de les faire progresser. »
Sur le début de saison du SCB
« C’est un début de saison plutôt réussi, même si les deux derniers matchs nous ont laissé un peu sur notre faim. Je pense qu’on aurait pu, sans exagérer, avoir peut-être trois points de plus entre Annecy (2-2) et Dunkerque (1-2). Le plus grand regret, c’est Dunkerque. Il y a eu trois matchs en une semaine, des déplacements, on n’était peut-être pas aussi prêt mentalement que sur les autres matchs. Le match d’Annecy, c’est une péripétie. Par deux fois, on n’a pas pu tenir le score. C’est dommage, mais c’est l’apprentissage qu’il faut avoir pour le futur […] Individuellement, quand on les a recruté, on savait que les joueurs avaient du potentiel. Il y a la patte de l’entraîneur, on mesure la chance qu’on a d’avoir Benoît Tavenot qui met en valeur, et qui a le courage de faire jouer des jeunes. Je vois beaucoup de matchs de D2 et de National, et peu d’entraîneurs font autant confiance aux jeunes que Benoît. Donc c’est une forme de courage […] Notre politique sportive, sans l’entraîneur qui correspond à cette politique, ça ne sert à rien. Donc on mesure cette chance aussi. »
Photo SC Bastia