C’est avec son idendité très marquée et son football aux caractéristiques évidentes, porté sur la possession, sur l’offensive et sur la maîtrise des débats, que Stéphane Le Mignan est arrivé cet été au FC Metz en Ligue 2. Une équipe qui, sous ses ordres, semble à nouveau renaître de ses cendre avec déjà 18 buts marqués en 8 matchs et 15 points glanés. Ce rythme pourrait permettre aux Grenats d’être promus en Ligue 1 dans quelques mois et une telle possibilité ne forcerait visiblement pas le coach à changer son fusil d’épaule ! L’entraîneur était l’invité de Direct FM cette semaine et a parlé de sa philosophie de jeu ainsi que de sa volonté d’offrir du spectacle, inspirée d’un certain Christian Gourcuff.
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« Au départ, ce qu’on veut quand on fait du football quand on est petits, c’est essayer de trouver des solutions à plusieurs et pas tout seul. C’est ma vision collective du football. J’ai eu la chance d’être à proximité de deux clubs qui ont marqué mon histoire, mon enfance et mon adolescence : le FC Nantes qui marchait très bien et le FC Lorient, un cran en dessous. Suaudeau au tout début, puis Denoueix qui avait pris la suite (chez les Canaris), et de l’autre côté M. Gourcuff qui était le plus proche géographiquement de moi. J’étais à la fac à Lorient. Je sautais de temps en temps les cours pour aller au stade, qui n’était pas très loin, et voir des entraînements. J’étais passionné de football. Les week-ends, je regardais les matchs du FC Lorient qui étaient réussis, c’est à dire gagnés mais aussi avec une qualité de jeu ainsi qu’un jeu collectif technique très développé. Ça m’a inspiré, forcément. »
« Avec Christian (Gourcuff), on s’est côtoyés en tant qu’adversaires puisque Vannes et Lorient se sont affrontés en coupe ou en amicaux. Puis, il a recherché un adjoint pour sa deuxième expérience au Qatar (2018-2019), il m’a sollicité, j’étais disponible et évidemment volontaire, avec cette envie de continuer à apprendre, d’être encore plus proche de lui. Même si c’était un championnat très différent, moins structuré. On a noué une très bonne relation, je pense. »
En cas de montée, Metz devra-t-il revoir ses ambitions de jeu à la baisse ?
« Moi, je n’ai jamais changé. J’ai joué dans des équipes qui étaient parfois en difficulté en championnat notamment à cause du volet financier, mais on a toujours essayé de garder ces lignes de conduite, ces convictions. Je pense que c’est important. Je ne suis pas quelqu’un qui joue pour sa carrière personnelle mais pour ses convictions de jeu. Aujourd’hui, je n’ai encore jamais dérogé à cette règle. Il faut certes s’adapter, être intelligent et capable de comprendre que le football évolue. Mais la philosophie et la stratégie restent les mêmes. Si, par un grand bonheur, on accède à la Ligue 1, on restera sur le même fonctionnement. Comme on dit : mieux vaut tomber avec ses idées qu’avec les idées des autres. Si on a la chance de continuer à avancer avec l’équipe, c’est qu’elle aura trouvé des automatismes dans le jeu. Même si l’adversité est redoutable en Ligue 1, on peut aussi penser qu’on aurait des coups d’avance en jouant avec ce qu’on a mis en place depuis plusieurs mois. »
Source : directfm.fr
Photo Daniel Derajinski/Icon Sport