En dépit des opérations de sensibilisations, parfois boudées par des joueurs, la lutte contre l’homophobie a encore un long chemin à parcourir en Ligue 1 et en Ligue 2, où certains chants, aux paroles d’un autre temps, peinent à enfin disparaître des tribunes. Lundi, trois associations, « Stop Homophobie », « Mousse » et « Famille LGBT » ont déposé une plainte pour injures publiques et incitation à la haine en raison de l’orientation sexuelle.
À lire aussi >> Ligue 1 / Ligue 2 : Pour Vincent Labrune, « il faut systématiquement interrompre la rencontre » en cas de chants homophobes
Sont visés, non pas les supporters, auteurs (ou interprètes) des chants mais l’organisateur des championnats, la Ligue de Football Professionnel, ainsi que les diffuseurs : l’actuel, DAZN et l’ancien, Prime Video. Les plaignants pointent du doigt la diffusion en replay de matchs pendant lesquels on entend des propos homophobes.
« Les responsables de cette situation, LFP, Amazon Prime Video et DAZN, doivent rendre des comptes devant la justice pour la diffusion de cette haine homophobe généralisée dans les stades de football, lors des matchs et lors de leur retransmission. L’impunité doit cesser d’être la règle car elle banalise dangereusement l’homophobie non seulement dans le football, mais aussi dans les clubs de sport amateur, à l’école, au travail », explique à RMC Julien Pontes, porte-parole du Collectif Rouge Direct.
La saison dernière, Prime Video avait dû retirer de sa plateforme le replay d’un match OL-OM au cours duquel des insultes s’étaient fait entendre pendant pratiquement toute la durée du match, le temps de modifier la bande son.
Photo ©Matthieu Mirville / Icon Sport
