Cette huitième rencontre de la septième journée de Ligue 2 a connu un drôle de scénario. Piégé par la réalisation d’Ibnou Ba en fin de première période, le FC Metz pensait avoir fait le plus dur lorsque Traoré égalisait. Mais dans la même minute, les Grenats craquaient définitivement en offrant le pénalty de la première victoire troyenne à Ripart.
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Le résumé
Réapprendre doucement à marcher pour l’ESTAC (18e), grimper rapidement vers les sommets pour le FC Metz (5e) : c’est dans des dynamiques bien différentes que les formations emmenées par Stéphane Dumont et Stéphane Le Mignan rentraient sur la pelouse du stade de l’Aube à l’occasion de la septième journée de Ligue 2. Et si les formes du moment pouvaient laisser présager une prestation sans accroc des Grenats, ces derniers tardaient à rentrer dans la partie. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si la première mèche était allumée par Rafiki Saïd, en réussite sur son crochet pour rentrer intérieur et décocher une frappe sèche qui faisait chauffer les gants d’Oukidja (2e). Derrière, c’était l’omniprésence de déchet technique qui caractérisait le mieux ce duel. Le trio Deminguet – Hein – Jallow peinait à imposer sa patte d’ordinaire si précise, tandis que Diop, Kanté et M’Changama souffraient face au pressing visiteur. Longtemps à la recherche de sa première situation, le FC Metz s’en remettait à Diallo qui centrait et touchait Elisor dans la bonne zone. Très bien placé, l’ancien de la maison troyenne smashait sa tête mais manquait le cadre à bout portant (24e). Une grosse opportunité ratée, qui coûtait cher aux Lorrains. Car en face, le jeune Cyriaque Irié allait au bout de son effort sur son flanc droit et délivrait un superbe ballon à Pape Ibnou Ba. L’attaquant de l’ESTAC armait en une touche et ne laissait aucune chance à Oukidja pour ouvrir le score (1-0, 42e). Récompensés pour leur combativité et quelques coups d’éclats inspirés, les locaux rentraient finalement aux vestiaires avec un avantage d’un but qu’ils n’avaient pas volé.
45 grosses minutes, c’est donc ce dont les Messins disposaient pour tenter de renverser une équipe troyenne fermement accrochée à son potentiel premier succès de la saison. Conscient du temps limité à son actif, le FCM se mettait d’emblée à l’abordage avec une possession nette, et surtout plus agressive que lors du premier acte. À plusieurs reprises, Hein orientait le jeu du côté de Jallow et de Kouao dont les multiples centres étaient tous repoussés par l’arrière-garde locale. Avec des circuits de passes intensifiés et un jeu en une touche privilégié, les hommes de Le Mignan cherchaient tant bien que mal à faire craquer le bloc troyen, mais peinaient encore à s’ouvrir des angles de tir intéressants. Voyant ses hommes en manque criant d’inspiration, le tacticien lorrain lançait Benjamin Stambouli pour ses premières minutes en Ligue 2 sous le maillot du FCM. Un changement qui bouleversait, indirectement ou non, l’équilibre en place et qui accélérait considérablement le rythme de la partie. D’abord pour le FCM, qui s’en remettait à un coup de pied arrêté botté par Deminguet et heureusement dévié pour permettre à Traoré, attentif, de pousser le ballon au-delà de la ligne de but de Boucher (1-1, 78e). Mais l’ESTAC ne se laissait pas décourager pour autant et dans la foulée, Udol, pris de court par la passe laser de Dong, se mettait à la faute sur Diop au beau milieu de la surface. Monsieur Valnet désignait le point de pénalty, et Ripart, tout juste entré en jeu, le transformait d’une frappe puissante qui nettoyait la lucarne des Grenats (2-1, 80e). Une minute complètement folle dont l’ESTAC sortait victorieux, glanant par la même occasion son premier succès de la saison.
Le fait du match : Une 79e minute de tous les dangers
Après le but marqué par Ibnou Ba, cette 7e journée de Ligue 2 entre l’ESTAC et le FC Metz était rentré dans un drôle de rythme. Le genre de rythme qui endort, et qui, malgré les efforts constants des Grenats pour recoller au score, profitait plutôt aux Troyens. Pourtant, lorsque le coup-franc contré de Deminguet atterrissait sur Traoré qui égalisait, on pensait les locaux touchés et proches de s’effondrer. Mais presque sur l’engagement, Dong lâchait les chevaux et trouvait une passe dans l’intervalle qui débouchait sur un pénalty provoqué par Udol, fautif dans le dos de Diop. Ripart ne tremblait pas au moment de transformer la sentence, et en une minute, Troyes, Metz, ainsi que l’ensemble du stade de l’Aube, étaient passés par tous les états.
Les tops de la rencontre :
1. Rafiki Saïd (ESTAC) : Sans complexe aucun, le virevoltant ailier troyen n’a pas tardé à montrer la voie aux siens. D’abord d’une frappe sèche claquée par Oukidja au bout de deux minutes de jeu, puis par l’intermédiaire d’un slalom conclue par un tir stoppé par le portier messin. Pas de but, mais une envie et une confiance essentielles pour inspirer ses coéquipiers, à l’image de la prise d’initiative d’Irié menant au but d’Ibnou Ba.
2. Junior Diaz (ESTAC) : Le défenseur central troyen a joué un rôle crucial dans la victoire de l’ESTAC. Capable de casser plusieurs lignes par la passe, il a également rendu une belle copie sur le plan défensif, alliant rigueur, solidité et concentration pour museler les attaquants messins.
3. Pape Ibnou Ba (ESTAC) : L’attaquant aubois n’a pas eu beaucoup de ballons à se mettre sous la dent, mais il n’a pas tremblé au moment de transformer l’une de ses rares occasions. Servi par Cyriaque Irié, Ibnou Ba a fait preuve de beaucoup de sérénité pour conclure en une touche face à un Oukidja pourtant en forme et participer pleinement à la première victoire de la saison troyenne.
La feuille de match
Ligue 2 – 7ème journée – Stade de l’Aube
Troyes – Metz: 2-1 (1-0)
Buts : Ibnou Ba (42e) et Ripart (80e) pour l’ESTAC / Traoré (79e) pour Metz
Avertissements : Saïd (66e) et Diop (82e) à l’ESTAC / Sané (33e) à Metz
ESTAC : Boucher – Boura, Diaz, Manfray (c), Gozzi – Diop, Kanté, M’Changama (Adeline, 32e) – Irié (Chavalerin, 91e), Ibnou Ba (Dong, 74e), Saïd (Ripart, 74e)
Sur le banc : Lemaître (g), Baldé, Assoumou
FCM: Oukidja – Kouao, S. Sané, Traoré (Lô, 83e), Udol (c) – Deminguet, Hein, Jallow – Diallo (Sané, 70e), Sabaly, Elisor (Stambouli, 70e)
Sur le banc : Sy (g), Candé, Nduquidi, Stambouli, Bokele
Photo by Loic Baratoux/FEP/Icon Sport
