L’adaptation et l’apprentissage sont difficiles pour le FC Martigues qui, avec trois points en cinq journées, sans victoire au Vélodrome et une défaite 0-4 contre Grenoble (à 10 contre 11) ce vendredi 20 septembre, se retrouve dans la zone rouge avec une différence de but très négative. Alors que l’équipe traverse un trou d’air et une mauvaise passe, son entraîneur Thierry Laurey espère récupérer quelques joueurs dans les prochains jours pour inverser une tendance qui est pour l’instant inquiétante, même pour un promu. Agacé par certaines questions en conférence de presse, il a tenu à remettre l’église au centre du village.
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« Je vais répondre calmement : quel était le score à la mi-temps ? 0-0. Si vous pensez que le carton rouge n’a pas eu d’influence, c’est votre problème, plus le mien. On était en difficulté sur les 15, 20 premières minutes et puis je trouve qu’on est montés en régime petit à petit, on finissait bien cette mi-temps. Combien d’occasions avaient les Grenoblois ? Je veux bien leur en accorder une. Mais à un moment donné ce n’est pas seulement à l’entraîneur d’être objectif, les gens qui le regardent (il s’adresse à un journaliste) doivent l’être aussi. La première mi-temps n’était pas lunaire, elle était intéressante. On commet malheureusement une erreur qui nous coûte très cher. Je pense que le carton rouge est sévère malgré tout, la faute est indiscutable, mais c’est un jaune-orangé. Après, cette faute n’a pas lieu d’être, à 60 mètres du but, on n’était pas en danger. Ça a changé complètement la donne. Le premier but nous met un coup derrière la tête, avec en plus une perte de balle naïve juste avant. »
« C’est le genre de soirées que tu as envie d’oublier. Mais quand elle vient après celle de Pau, malheureusement… Si on avait fait tout un match comme la première mi-temps, j’aurais été rassuré. Là, c’est vrai que quand je vois la deuxième, je me dis « Ouah, c’est compliqué quoi »… On a malgré tout bien fini le match avec des garçons frais qui sont rentrés, on s’est créé des situations. Je ne dis pas qu’on allait égaliser à 4-4, mais on aurait pu sauver l’honneur, ça n’aurait pas été un scandale. On est encore en apprentissage. Il ne va pas falloir que cet apprentissage dure 6 mois, mais c’est bien aussi que les joueurs – notamment ceux qui ont débuté ce soir – se rendent compte de l’adversité qu’il y a en Ligue 2. Je ne cherche pas d’excuse, je pense qu’on a fait la meilleure équipe possible, mais on n’a pas toutes les cartes en mains à cause des blessures et des joueurs mis au repos. J’espère en récupérer certains pour le match contre Metz. Tous les feux ne sont pas au vert, je n’en suis pas à dire ça, mais on va tout faire pour inverser la tendance. »
Photo Sylvain Thomas/FEP/Icon Sport
