En déplacement sur la pelouse de Lorient la semaine passée, Grenoble n’a pas été en mesure d’enchaîner après son succès face à Laval (2-1) et s’est finalement incliné face aux Merlus (0-2). Particulièrement inspirés lors de la première période, les Alpins ne sont jamais revenus des vestiaires et ne sont pas parvenus à se remettre des buts inscrits par Kroupi et Ponceau. Ce vendredi, ils auront l’occasion de se relancer face à une solide équipe de Pau qui devra néanmoins composer avec quelques absences. Avant cette troisième journée de Ligue 2, l’entraîneur du GF38, Oswald Tanchot, s’est exprimé face à la presse et au micro de Métro-Sports.
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Avant Pau – GF38, Oswald Tanchot a balayé les sujets du moment : le mercato, l’adversaire, l’apport de Mamady Bangré, la longue blessure de Loïc Nestor…
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— Frédéric Sougey (@FredericSougey) August 29, 2024
La blessure de Loïc Nestor, les départs, la fin de mercato
« La chose la plus embêtante, c’est la blessure de Loïc. Parce que ça ne fait jamais plaisir de voir un garçon s’arrêter sur blessure alors qu’il a fait toute la préparation, qu’il était plutôt bien et qu’on sait qu’il est plutôt dans la dernière partie de sa carrière. On est tous touchés. C’est un garçon très expérimenté, référent pour tout le monde dans le groupe, qui va être sur le côté. Donc on va faire en sorte d’amener son expérience autrement […] Moi, comme tous mes collègues entraîneurs, je pense qu’on se questionne tous sur le pourquoi d’un mercato qui se termine alors que les championnats démarrent. C’est comme ça, on ne peut pas faire autrement, mais je pense que dans l’intérêt de tout le monde et surtout de l’équité sportive, ce serait bien que les mercatos ferment juste avant la J1. Comme ça tout le monde aurait des effectifs identifiés, et tu ne démarrerais pas avec une équipe qui pourrait, sur trois matchs, être chamboulée […] Je ne suis pas dans les projections, j’ai déjà beaucoup d’interrogations par rapport à l’adversaire. Donc je vais éviter de me poser des questions autres. J’ai la chance d’avoir une relation constante et quotidienne avec Max Marty et la direction qui me permet d’avoir une vision claire de ce qu’il se passe. Mais pour moi, à partir du moment où on est là, on est là demain. Je sais qu’il peut y avoir des choses extraordinaires, qu’on ne peut pas refuser, qui peuvent arriver. »
Les enseignements de la défaite à Lorient
« Il y a des choses explicables, d’autres un peu moins. Il y a aussi la volonté, de ma part et de celle du staff, d’améliorer les choses dans la résilience et la force de caractère. On a, de l’avis de tous, fait une première mi-temps très cohérente qui nous aurait permis, je pense, de mener. Pour autant, quand on redémarre comme ça face à une équipe comme Lorient et qu’on n’a pas la capacité de réaction, c’est ça qui est gênant. Le fait de mal démarrer ça arrive, d’ailleurs on ne peut même pas savoir si on a bien démarré parce que c’est vraiment une action isolée. On a juste fait deux bêtises qui nous ont coûté un but. Pour le coup, c’est ce qu’on n’a pas mis derrière qui m’a gêné. C’est-à-dire garder le cap du projet de jeu, du projet de ce match-là. On est vite sorti de ça. Et quand on sort de ça, on devient une équipe moyenne parce qu’en face il y a de la qualité et que nos joueurs ont besoin d’un cadre bien compris de tous pour être bons. Je trouve qu’on a fait une deuxième mi-temps décevante dans notre capacité à être constant dans les efforts. »
L’occasion de rebondir à domicile face à Pau
« On doit toujours avoir une capacité de réaction, parce qu’une saison c’est toujours fait de victoires, de défaites, de moments où on a besoin de rebondir. On sait qu’il y aura toujours ça, et c’est vrai que c’est un bon moment pour montrer qu’on laisse ça derrière nous. Après il y a un adversaire qui va vouloir capitaliser sur son match de la semaine dernière, sur ses points, elle en a 4, un de plus que nous. Ils viennent chez nous, ils vont vouloir continuer à avancer. Nous, on veut tout de suite repartir sur du positif parce qu’il y a une trêve et qu’on a besoin aussi de faire tourner notre compteur points […] C’est une vraie performance (ndlr : la victoire à 9 contre 11 de Pau face à Caen). Quiconque a déjà joué une mi-temps à 9 contre 11 sait que garder un score ou ne pas encaisser de but, c’est un exploit tactique mais aussi pas mental, et pas que. Il y a aussi beaucoup de qualité pour le faire, d’autant plus quand c’est une équipe contre Caen qui est quand même une cylindrée et une équipe ambitieuse. En plus, ils ont quasiment pas concédé, donc franchement bravo. Mais je ne suis pas surpris, ce sont des clubs avec beaucoup de qualité qui avancent dans leurs projets, comme a pu le faire Rodez l’année dernière. Une équipe comme Pau qui travaille de façon cohérente, sans faire trop de bruit. Il y a de la qualité, de la compétence, ce sont des équipes qui méritent beaucoup de respect et d’attention quand on prépare les matchs pour essayer de les bousculer. Pour autant, on a les atouts et les armes pour le faire. »
Les recrues Bangré et Mouyokolo
« Ce sont des garçons qui collent à nos besoins […] Loris Mouyokolo vient dans le cadre de la blessure de Loïc Nestor, on n’aurait pas recruté à ce poste-là sinon. Il y a une opportunité qui s’est offerte à nous. On l’a très vite saisi parce qu’on trouvait que c’était cohérent en terme d’âge, de profil, de mentalité et de marge de progression. Mamady Bangré avait déjà fait parler de lui en Ligue 2. En terme d’âge et de moment de leur parcours, en plus ce ne sont pas des prêts, c’est très intéressant parce que ça nous permet d’améliorer notre capital joueur avec des éléments à potentiel qui ont de très bonnes mentalités et qui ont, à mes yeux, une intelligence foot intéressante. »
Photo by Dave Winter/FEP/Icon Sport
