Globalement en maîtrise pour sa première sortie de la saison, le Paris FC aura eu besoin d’un coaching gagnant et d’un Alimami Gory décisif pour l’emporter à Caen. Les hommes de Stéphane Gilli sortent vainqueurs de ce premier choc de l’année face à un autre prétendant à la montée.
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Le résumé
Le hasard du calendrier n’avait pas fait de cadeau au SM Caen et au Paris FC au moment de lancer leur saison 2024-2025 de Ligue 2, mais il nous avait en revanche réservé un bien beau duel entre deux équipes candidates à la montée. Le tout sur la pelouse d’un stade Michel d’Ornano silencieux afin de manifester son mécontentement à l’égard de la programmation, mais impatient d’entrer dans une nouvelle ère. Gare aux visiteurs cependant, dont le mercato ambitieux ne tardait pas à opérer sa magie. D’un extérieur du pied soyeux, Kebbal lançait la recrue Krasso qui effaçait Meddah et défiait une première fois Mandréa, sans succès (8e). Une quinzaine de minutes plus tard, les Franciliens reprenaient le même duo mais inversaient les rôles. Krasso recevait le ballon dos au jeu, se retournait et servait Kebbal qui, face au portier caennais, manquait de précision pour conclure (23e). Très sollicité, Anthony Mandréa était encore une fois impeccable, et courageux, au moment de sortir dans les pieds de l’ancien attaquant de l’Étoile Rouge de Belgrade pour l’empêcher d’ouvrir le score (32e). Les Caennais devaient attendre la fin du premier acte pour se créer une première situation, mais la frappe vicieuse de Brahimi était détournée par un Nkbambadio attentif (45e+3). À la pause, les hommes de Stéphane Gilli avaient globalement dominé les débats mais sortaient frustrés par Mandréa et un manque de réalisme criant.
Au retour des vestiaires, Malherbe espérait s’appuyer sur un dernier quart d’heure de meilleure facture pour tenter de repartir du bon pied, mais se heurtait à une équipe du PFC requinquée. Comme lors de la première mi-temps, les visiteurs se mettaient rapidement en évidence avec un beau mouvement conclu par une frappe non cadrée de Doucet (51e). La réponse normande ne se faisait cette fois pas attendre, et Brahimi, d’un plat du pied rasant, puis Autret, d’un tir puissant du gauche, forçaient le gardien parisien à s’employer (58e). Déjà bien lancé, le show Nkambadio continuait. Le médaillé d’argent des derniers Jeux Olympiques se détendaient de tout son long pour empêcher une splendide frappe signée Autret de finir sa course dans la lucarne opposée (65e). Sentant le vent peu à peu tourner, Stéphane Gilli décidait de puiser dans son banc et faisait appel à Gory et Jabbari pour dynamiser sa ligne offensive. Un coaching gagnant, puisque l’un de ces deux entrants allait finalement décanter la situation. À la réception d’une tête de Camara dans la surface des locaux, Alimami Gory s’orientait bien et décochait une frappe puissante sur laquelle Mandréa ne pouvait rien (0-1, 77e). À cinq minutes de la fin du temps réglementaire, l’ailier francilien était encore décisif pour permettre aux siens de prendre le large. Lancé dans la surface, il poussait Meddah à la faute et obtenait un pénalty que Kebbal propulsait en pleine lucarne (2-0, 86e). Une entrée de grande classe, qui permettait à Paris de décrocher un premier succès crucial en terre normande.
Le fait du match : Gory change tout
Lancé en lieu et place de Jean-Philippe Krasso, Alimami Gory a donné raison à Stéphane Gilli. Au contraire de son partenaire, exquis techniquement mais encore trop peu tranchant pour le moment, l’ailier francilien n’a eu besoin que de quelques minutes pour débloquer la partie. D’abord sur une superbe frappe croisée qu’un Mandréa pourtant inspiré ne pouvait que regarder s’échouer dans son petit filet, puis sur un pénalty obtenu et transformé par Kebbal. Vingt-cinq minutes de jeu de haut niveau.
Les tops de la rencontre :
- Gory (PFC) : Il n’a joué qu’une petite demi-heure, mais Gory a marqué cette première journée de Ligue 2 de son empreinte. Lancé par Gilli pour remplacer un Krasso en difficulté devant Mandréa, l’ailier parisien a changé le cours de la partie en inscrivant le premier but et en obtenant le pénalty transformé par Kebbal.
- Soumahoro (PFC) : À tout juste 19 ans, le défenseur parisien a livré une performance de grande qualité à d’Ornano. Solide, à l’aise à la relance et particulièrement calme pour son âge, Soumahoro a profité de sa toute première apparition en Ligue 2 pour valider un premier clean-sheet et marquer des points dans l’esprit du coach Gilli.
- Nkambadio (PFC) : Le jeune portier a confirmé les espoirs placés en lui depuis la saison passée. Avec plusieurs arrêts de grande classe, celui qui faisait parti du groupe de Thierry Henry lors des derniers JO a frustré d’Ornano et a activement participé à la victoire de son équipe.
- Mandréa (Caen) : Particulièrement sollicité lors du premier acte, le gardien normand est rentré dans la tête des attaquants parisiens et a permis aux siens de longtemps rester dans la partie. Vainqueur de ces duels face à Krasso par trois fois, mais également face à Kebbal, Mandréa n’a rien pu faire sur la frappe croisée de Gory puis sur le pénalty de Kebbal mais a tout de même réussi sa rentrée.
La feuille de match
Ligue 2 – 1ère journée – Stade Michel d’Ornano
SMC – PFC : 0-2 (0-0)
Buts : Gory (77e) et Kebbal (86e) pour le PFC
Avertissements : Lebreton (28e), Meddah (64e), Gaucho (74e) à Caen ; Gory (83e) au PFC
SMC : Mandréa – Abdi, Thomas, Meddah, Vandermersch – Gaucho, Lebreton, Brahimi (Rajot, 70e) – Autret (M’Vila, 70e), Le Bihan (Gomis, 75e) , Kyeremeh.
Le banc : Clémentia – Verhaeghe, Milliner, Hafid.
PFC : Nkambadio – Tourraine, Kolodziejczak, Soumahoro, Ollila (Gaudin, 78e) – Marchetti (Lukembila, 88e), Doucet (Lopez, 78e), Camara – Kebbal, Dicko (Jabbari, 67e), Krasso (Gory, 67e).
Le banc : Himeur – Lukembila, Sissoko.
Photo by Loic Baratoux/FEP/Icon Sport