Un nouveau chapitre de l’histoire du Sporting Club de Bastia, excitant mais apportant logiquement son lot d’incertitudes, a débuté cet été avec le retour de Frédéric Antonetti dans le rôle d’un coordinateur sportif et celui de Benoît Tavenot, son fidèle acolyte, dans celle de l’entraîneur de l’équipe de Ligue 2 après des années passées loin de son club de coeur. Aux côtés de leur président Claude Ferrandi, les deux hommes ont présenté leur vision à moyen et long terme pour le club turchinu à quelques jours du déplacement périlleux à Metz pour lancer l’exercice 2024-2025, chez leur ancien employeur.
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Photo SCB
Le budget du club a dû diminuer
Claude Ferrandi : « Le budget du club qui avait été proposé à la DNCG était sensiblement le même que celui de la saison passée avec malgré tout une coupe qui a été assez franche. Puisqu’à l’attribution des droits télé, le montant perçu par les club a été nettement revu à la baisse. Cette baisse là vient impacter directement les clubs dont nous faisons partie. Nous allons voir notre budget être coupé de facilement 2 millions d’euros par rapport à ce qui avait été prévu initialement. C’est un énorme manque à gagner auquel on fera face. On va s’efforcer de travailler pour faire en sorte de de rétablir ce ce genre de d’anomalie en sachant qu’il nous avait été annoncé qu’on serait sensiblement sur le même montant au départ et qu’on nous avait conseillé de présenter un budget qui tiendrait compte du même montant que l’année dernière pour les droits télé. Ça n’est pas le cas, il nous incombe de combler ce manque là et de travailler pour faire en sorte que nous ne soyons plus contraints par cet aspect financier. »
Un ancien de la maison, revenu pour entraîner les pros
Benoit Tavenot : « Je suis déjà très heureux d’être devant vous, je remercie Claude et Frédéric pour la confiance. C’est une grande responsabilité aussi pour moi. Je suis à l’endroit où je veux être et ça c’est très important. Quelle que soit la difficulté de la tâche ou quel que soit le challenge. Je suis très content d’être là, j’ai remis les pieds dans un club qui m’a fait grandir, qui m’a formé pendant quinze saisons, c’est long. Je reviens ici après huit ans d’absence, mais je ne reviens pas comme si je n’étais jamais parti parce qu’en 8 ans il se passe beaucoup de choses. Il y a des gens qui ont repris le club en National 3, qui l’ont fait remonter. On a une grosse envie avec Fred’ de faire avancer ce club encore plus loin. Moi, le fait d’être parti sur le continent, ça m’a appris des choses aussi. Je reviens plus fort aujourd’hui. Maintenant, ce club il a une spécificité quand même, c’est qu’il y a une force, une énergie folle, une énergie incroyable qu’il faut canaliser. Mais depuis le 3 juillet, on met on met tout en œuvre que cette saison se passe du mieux possible. Avec une politique claire et établie par la direction et par Frédéric. »
La formation, au coeur du projet bastiais
BT : « C’est quelque chose de très important. Manu (Giudicelli) c’est quelqu’un que j’ai connu ici, je l’ai connu joueur, je l’ai connu éducateur… Sur nos 8 ans passés sur le continent, on a toujours eu des relations proches, on était régulièrement en contact et on a vraiment une idée commune de la formation et de comment faire avancer le club à travers ces jeunes pour le faire performer. Il y a eu un gros, gros travail qui a été fait aussi à ce niveau-là par le club. Il y a eu l’agrément mais il a aussi eu un gros travail au niveau du recrutement. Aujourd’hui Manu a une vingtaine de joueurs capables de bien travailler au quotidien et peut-être sur certains postes de suppléer très rapidement des manques dans le groupe professionnel. »
Un groupe jeune qu’il faudra bien préparer
BT : « Je suis plutôt content du rythme de travail du club depuis que je suis là, je trouve qu’on avance un bon rythme. Après, la vérité c’est le championnat. Il arrive très vite et ça sera Metz. On fera tout pour être prêts […]. On va s’y prendre en travaillant beaucoup. Après, moi je préfère avoir des jeunes joueurs avec des qualités fortes que des plus anciens avec un peu moins de qualités. L’année dernière j’étais à Dijon, le championnat National c’est un championnat très compliqué aussi. On avait une équipe jeune mais les jeunes qui ont des qualités avancent vite. Donc je ne m’inquiète pas plus que ça par rapport à ça (l’inexpérience). De toute façon, on est partis sur ça et moi j’adhère totalement ça. Je regarde les qualités des joueurs, je regarde le travail qu’on fournit et après on avancera à notre rythme […]. Un jeune joueur avec des qualités, après quinze ou vingt matchs passés au haut niveau, ça va très, très vite. Mais c’est sûr qu’au bout de 5 ou 6 matchs, ça fait quelques erreurs… il faut les accepter et continuer. On a une idée très claire de la direction dans laquelle nous allons. On l’a prise et on y va. »
Quel visage pour le Sporting contre Metz ?
BT : « Bien sûr, il y a un groupe de 18 qui commence à se détacher même si l’ensemble du groupe a vraiment travaillé fort et bien. La mentalité de travail est excellente. Après, bien sûr il y a les premiers choix qui arrivent. Le groupe choisi à Angers n’est pas obligatoirement celui qu’on choisira contre Metz. C’est la vie d’un entraîneur, maintenant les choix commencent à arriver mais il faut garder le fil sur la durée. Qu’on soit entraîneur, directeur sportif, président ou joueur, il ne faut pas changer de ligne toutes les semaines. Il faut garder le moyen terme à l’esprit et le moyen terme, c’est la saison qui arrive. »
Lisandru Tramoni, dernière recrue du mercato bastiais
BT : « Il est en retard physiquement parce qu’il a arrêté de s’entraîner un moment avec Pise pour une petite alerte musculaire. Il avait fait douze jours sans entraînement collectif. C’est un joueur pétri de talent, très talentueux, un joueur qui fait des différences et qui va nous apporter beaucoup. Il faut qu’on l’amène à son meilleur niveau athlétique le plus rapidement possible mais là, il est un peu en retard. »
Faut-il que les supporters tempèrent leurs attentes cette saison ?
BT : « Non, moi je n’ai pas de consigne à donner au public. C’est un public extraordinaire, il est là pour nous pousser et s’il n’est pas content, il a le droit de l’être. Donc non, j’ai ne demande ni de la patience ni de l’exigence, je demande juste un soutien fort comme ils ont l’habitude de donner. De nous donner de la force. Après, ils ont le droit de ne pas être contents mais comme on a pris une direction… On va travailler fort et on travaille très fort depuis le départ. Et on sait qu’à un moment donné, ça va avancer fort pour nous aussi. Je ne demande que de la justesse, du suivi, simplement qu’ils restent comme ils sont. »