Débarqué très tôt après 13 journées de Ligue 1 avec le FC Nantes en 2023, Pierre Aristouy est passé par toutes les émotions mais peut enfin prendre un peu de recul et de temps pour lui, ces derniers temps. Dans le podcast « Sans contrôle » numéro 155 de nos confrères de Presse Océan et Ouest-France, le formateur répond à de nombreuses questions sur ces quelques mois intenses vécus à la tête de l’équipe première, ponctués de déceptions et d’anecdote surprenantes, avant de laisser des indices sur la suite qu’il pourrait donner à sa carrière. Carrière qui pourrait très bien bifurquer et le voir quitter le monde du football pendant un temps, d’après ce que l’ancien coach des Canaris a laissé entendre en fin d’émission.
Photo Baptiste Fernandez/Icon Sport
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« C’est encore assez flou pour être honnête, j’ai été assez marqué par tout ça et aujourd’hui, il y a beaucoup d’interrogations encore. Souvent, on fait des choix dans la vie sur des opportunités, sur des choses qui nous inspire, des gens inspirants que l’on rencontre ou des projets qui nous parlent. En tout cas, c’est comme ça que je fonctionne moi, en essayant d’avoir ce ressenti et ce feeling. Il y a tout un tas de choses qui sont possibles, des propositions qui me viennent dans le monde du football, des possibilités qui peuvent venir aussi dans d’autres domaines que le football. Pour l’instant, ma décision n’est pas prise. Passer le BEPF, c’est un projet que je garde en tête, qui n’a pas pu se matérialiser avec le FC Nantes. Vous savez que c’est un diplôme tout d’abord très compliqué, très difficile, c’est déjà dur d’accéder à la formation. Derrière, dans le volume horaire de travail, c’est assez chronophage. Dans l’optique où je resterais dans le football, j’espère que ça accompagnera la suite (de ma carrière). »
L’éclosion de Matthis Abline pour sauver Nantes sur la fin de la saison était-t-elle prévisible ?
« Je suis très content que vous me posiez cette question. Parce que tous ceux qui m’ont entendu parler de Matthis Abline cette saison pourront témoigner de la grande considération que j’avais pour lui, pour le joueur, que j’ai découvert. Je ne suis pas à l’initiative de sa venue, mais j’ai très vite vu que c’était un jeune joueur avec un énorme potentiel. Je veux bien qu’on me dise plein de choses, mais Matthis Abline est titulaire quatre fois avec moi sur treize matchs, ce n’est pas « rien ». Contre Lorient, contre Strasbourg, les deux matchs références à mon sens de l’équipe pendant mon passage. Derrière, il y a une gestion de plein de choses, sans rien n’enlever aux qualités de Matthis puisqu’il a été étincelant sur cette fin de saison, on s’accorde tous pour dire qu’il a quand même profité de la blessure de Simon pour rejouer, et ça le met en lumière. Peut-être un peu trop, car sinon le FC Nantes aurait pu le garder (rires). »
« Son repositionnement, c’est une trouvaille d’Antoine (Kombouaré) ! Je pense que lui aussi a été vite marqué par ses qualités à l’entraînement et son incroyable faculté à allier presque tous les éléments de l’attaquant moderne […]. J’avais eu des échos provenant du staff de Christophe Pélissier à Auxerre, qui faisait le même constat que nous : exceptionnel à l’entraînement, mais quelques blocages mentaux pour valider en compétition. Mais encore une fois, on parle d’un joueur qui a 19 ou 20 ans ! C’est pour ça que je vous parle de progressivité avec les jeunes. Au final, il a réussi à surmonter ce blocage. J’espère et je pense qu’Antoine Kombouaré y est pour quelque chose. Aujourd’hui, tout ce que nous on voyait aux entraînements se voit aussi en match. »
Source : ouest-france.fr