À deux journées de la fin, l’objectif maintien en Ligue 1 du FC Lorient (17e) prend une tournure compliquée. Si les Merlus sont encore dans la course sur le plan mathématique, leur dynamique actuelle n’est pas rassurante. Défaits par Lens (2-0) ce samedi, ils restent sur une série de six défaites consécutives alors que leurs recrues hivernales, notamment Bamba et Katseris, semblaient un temps leur avoir donné un nouveau souffle salvateur. Le FCL accuse désormais trois points de retard sur le barragiste messin, et six sur une équipe du Havre (15e) qui paraît difficilement rattrapable au vu de la différence de buts qui sépare les deux équipes. Après la défaite de ses hommes, l’entraîneur lorientais, Régis Le Bris, s’est exprimé en conférence de presse.
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« Le jeu appelle des erreurs, mais les erreurs qu’on commet en ce moment sont lourdes de conséquence. Ça a fait basculer le score. Juste après, je ne l’oublie pas non plus, Lens a aussi commis une erreur que l’on n’a pas su exploiter avec ce face à face pour revenir à 1-1. Ensuite, le jeu devenant plus ouvert, il bénéficie plutôt aux transitions lensoises qu’aux attaques placées lorientaises aujourd’hui. La suite du match est évidemment plus difficile parce que le score est avancé et qu’on doit jeter nos dernières forces dans la bataille […] Personne n’a trop saisi je crois (ndlr : la situation de but refusé à Lorient). On ne peut pas échanger avec le corps arbitral pour essayer de comprendre la décision, ça ne marche pas comme ça. Le match se déroule, ils nous disent « On a décidé » et point barre, il y a peut-être un check VAR qui peut arriver, il existe ou pas, personne ne pourra le vérifier et puis le match continue. Ce sont des décisions qui sont prises, elles sont lourdes de conséquences parce que s’il n’y a pas de faute à siffler et qu’elle est sifflée alors qu’on marque un but, dans notre situation, ça a des conséquences qui sont majeures. Mais il n’y a pas de discussion […] Ce n’est pas la colère sur les fautes d’arbitrage qui m’habite. Ce qui m’habite, c’est la qualité de notre jeu, ce qu’on construit, et la réalité qui est la nôtre aujourd’hui. Au moment où on en est en train de se parler, on est relégué en Ligue 2 et il reste deux matchs. C’est ça qui me met en colère. Le reste, il y a forcément des aléas. J’ai envie de dire que, la plupart du temps, ils s’équilibrent sur une saison mais j’ai l’impression que ce n’est pas forcément le cas en ce qui nous concerne. Et ensuite c’est notre jeu, c’est avant tout ça qui doit s’améliorer. On n’a pas encore fait assez aujourd’hui pour être devant au score, et c’est ça qui m’attriste. »
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