L’ESTAC réalise un début de saison presque parfait et s’apprête à recevoir son voisin auxerrois ce soir, en match déclaé de la 6ème journée de Ligue 2. A cette occasion, le milieu de terrain troyen Stéphane Darbion répond à nos questions.
MaLigue2 : Après un excellent mois d’août, cette coupure de 15 jours représente-elle un risque de cassure de la dynamique positive ?
Stéphane Darbion : Pas forcément un risque de cassure, on est confiant après notre début de saison. Après, si on avait pû enchainer, je pense que la plupart des joueurs aurait été pour puisqu’on était sur une bonne série. Les clubs en difficulté aiment peut-être mieux ce genre de trêve. Mais on s’est bien entraîné, on a bien rechargé les batteries pour attaquer après cette coupure.
Quel était le type de travail durant ces 15 jours ?
On a fait beaucoup de séances à charge lourde durant la première semaine, assez longues, avec 2h30 sur le terrain. La deuxième semaine, on a commencé à réduire en mettant plus de séances courtes, plus intensives avec plus de rythme au fur et à mesure que le match approchait, pour être frais et tonique.
L’AJA reste sur 3 défaites en championnat et va vouloir lancer une nouvelle dynamique. L’aspect derby a-t-il été abordé dans la préparation d’avant match ?
On ne l’a pas encore abordé, le coach va probablement nous le rappeler. Après, tous les joueurs savent que c’est un derby! On ne va pas se mettre plus de pression que ça, il faut se concentrer sur nous-même, ce qu’on sait faire. On sait qu’Auxerre est un peu dans la difficulté en ce moment, ils ont recruté quelques joueurs à la fin du mercato et vont vouloir mettre de la nouveauté en place. A nous d’être vigilants et prêts.
Et votre gros point fort par rapport à année dernière, où vous encaissiez trop de buts, est l’invincibilité défensive. C’est un petit défi supplémentaire ce 0 but encaissé ?
C’est vrai que c’était notre point noir l’année dernière. On avait gagné pas mal de matchs, on en avait perdu beaucoup et on prenait pas mal de buts. Cette saison, on est sur 5 matchs sans prendre de but, on sait qu’on ne fera pas toute la saison comme ça mais ça veut dire que défensivement, on est plus costaud. Il faut le faire perdurer, c’est important, même si on est une équipe qui cherche à jouer et prône le jeu offensif, c’est important d’être bien équilibré et de ne pas prendre de but. Ca met en confiance toute l’équipe.
Et qu’est ce qui fait la différence par rapport à l’an passé : l’expérience, le fait que chacun fasse plus d’efforts sur le plan défensif… ?
Je pense qu’au début de cette saison, on a pris conscience que l’année dernière on a perdu beaucoup trop de matchs. On avait pris beaucoup trop de buts et on s’est dit qu’il fallait stopper ça. Parfois, il faut savoir prendre un point. C’est peut-être ça qui a changé les mentalités, chacun a fait un travail sur lui-même pour dire qu’on allait faire plus sur l’aspect défensif. Et puis, il y a eu des tournants cette saison : contre Tours à 0-0, Petric sort un péno, il y a des petits symboles qui montrent que ça tourne pour nous et qui donnent beaucoup de confiance à toute l’équipe.
Honnêtement, on ne peut que se féliciter de voir une équipe comme Troyes, pratiquant le jeu plaisant prôné par Furlan, aux avants-postes. En tant que joueur, c’est également un plaisir de se dire qu’à l’entraînement ou en match, on cherche avant tout à prendre du plaisir ?
Complètement, c’est vraiment ce que je recherche. Que ce soit tous les jours à l’entraînement ou en match, c’est important de savoir qu’on vient sur le terrain pour jouer, d’être dans une équipe qui fait des passes, qui joue à peu de touches, en touches réduites. A Troyes, les joueurs sont sélectionnés pour ça, par rapport à ce système de jeu de passes, les milieux de terrain comme moi prennent un vrai plaisir à jouer avec une telle philosophie. Je ne me verrai pas dans une équipe qui attend, qui essaye de jouer le contre, qui ne veut pas le ballon…je ne me verrai vraiment pas dans une équipe comme ça.
Comme dit à Alexandre Bonnet l’année dernière, vous êtes un excellent joueur de Ligue 2. Vous le prenez comment ?
Je me rends compte qu’en regardant ma carrière, les chiffres et les stats, j’ai beaucoup plus joué en Ligue 2 qu’en Ligue 1. Ce qu’on veut tous, c’est retrouver la Ligue 1. Quand on possède cette étiquette, c’est aussi de montrer qu’on est capable d’évoluer en Ligue 1, d’avoir le niveau pour pouvoir y jouer.
Crédit photos : ESTAC